Thierry Bricaud, vous finissez sur une très bonne note avec la 2ème place de Lorenzo Manzin. Pensez-vous que ça soit le genre de perf’ qui puisse lui faire passer un cap ?
Lui donner de la confiance en tout cas, ça c‘est sûr, faire un beau sprint comme ça après 3 semaines de course ça ne peut que lui donner de la confiance.
Pensez-vous qu’il puisse devenir une telle chance de victoire que vous pourriez lui dédier un train FDJ ?
L’année prochaine, il sera poisson pilote pour Coquard, donc… Notre travail reste en tout cas de former des jeunes et même si on préfère les garder chez nous, on est content qu’ils restent dans le peloton pro.
Par rapport à vos ambitions de Nîmes, diriez-vous que vos objectifs sont atteints ou en deça de ce que vous espériez ?
On espérait une victoire d’étape, mais on était conscient que ce serait compliqué. Il nous manquait un leader, mais on a gardé l’espoir jusqu’au dernier jour.
Au rang des déceptions, qu’est ce que vous mettriez, quels noms ? Et au rang des satisfactions ?
Pas de déceptions particulières. Côté satisfactions, Arnaud Courteille qui a essayé à de nombreuses reprises nous a fait plaisir, Ludvigsson qui a fait un très bon chrono et Manzin sur les sprints
Marc Fournier vous a rapidement quitté, était-ce une bonne idée de le prendre ?
La chute ne lui a malheureusement pas permis de poursuivre l’aventure, c’est la vie du peloton et c’est imprévisible.
Chris Froome prouve que doubler Tour et Vuelta semble possible, Romain Bardet aussi dans un autre positionnement. Pensez-vous que Thibault Pinot doive en passer par là pour s’endurcir et viser deux objectifs majeurs ?
Il a déjà doublé ces deux événements. À part Froome qui reste une exception, pour le commun du peloton, c’est difficile d’enchaîner.
Globalement, comment avez-vous trouvé cette Vuelta ? Là aussi, se rapproche-telle du Tour dans le sens où il n’y a pas d’étape de transition, où ça bagarre dès le départ, où les enjeux deviennent majeurs surtout pour ceux qui ont loupé le Tour, voire le Giro aussi, cf Lotto-Soudal ?
Ca reste une course où il y a moins de calcul sur le Tour et tout peut être remis en cause sur chaque étape. C’est plus débridé. Contador en est un bon exemple.
Si on met le Tour à un degré d’intensité de 10, où mettez-vous ce Giro et cette Vuelta 2017 ?
Il n’y a pas de comparaison à faire. Ces trois Tour sont différents dans l’approche et les plateaux ne sont jamais les mêmes.
Que retiendrez-vous d’Alberto Contador alors qu’il ne courra plus après cette Vuelta ?
C’est un coureur que l’on aime ou que l’on aime pas, mais ça reste un dynamiteur et un coursier magnifique qui va manquer sur le Tour.