Alaphilippe-9 | © Sirotti
Le coup de force de Julian Alaphilippe. Il a fallu seulement attendre la 3e étape, au lendemain du contre-la-montre par équipe, pour connaître la première victoire française sur ce Tour. Après une grosse accélération dans la côte de Mutigny, à 16 kilomètres de l’arrivée, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) est allé cueillir son 3e succès sur la grande boucle. Cependant, celui-ci a une saveur particulière étant donné qu’il arrive avec une avance suffisante pour endosser le maillot jaune, comme il l’espérait. Une performance vraiment impressionnante qui a laissé tous ses adversaires sur place. Le vainqueur de la Primavera est en forme et on le reverra sûrement d’ici la fin de ce Tour.
Sagan s’impose au sprint à Colmar | © ASO
La victoire de Peter Sagan. Malgré un début de saison en demi-teinte, le triple champion du monde Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) semble retrouver ses jambes au mois de juillet, lui qui vise un septième maillot vert sur les champs, un record ! La 5e étape était pourtant taillée pour les baroudeurs, mais le slovaque n’était pas de cet avis et a mis ses coéquipiers à rouler. Les différentes ascensions présentes sur le parcours ne lui ont pas fait peur contrairement à certains sprinters qui n’étaient pas présents à l’arrivée. Du pain béni pour Sagan qui s’est imposé avec une facilité déconcertante pour cueillir son douzième bouquet sur le Tour de France.
Romain Bardet a craqué dans le final de la Planche | © AG2R La Mondiale
La faillite de Romain Bardet à La Planche des Belles Filles. Après avoir perdu un temps précieux lors du chrono par équipe, Romain Bardet abordait la première explication entre les favoris avec un désavantage. Malheureusement, le débours sera encore plus important à l’arrivée avec presque 3 minutes de retard sur le maillot jaune au général. Le français, peut-être en meilleure forme dans la troisième semaine, va devoir adopter une stratégie pour récupérer ce temps perdu, lui qui possède une bonne équipe à son service malgré le fait qu’elle ne soit pas épargnée par les chutes.
Pinot 2ème, Alaphilippe 3ème | © Groupama FDJ
Alaphilippe reprend son bien. Sur la 8e étape, le belge Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) s’impose après une longue journée à l’avant mais on retient surtout la performance de Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step). Le français avait perdu sa tunique jaune à la Planche des Belles Filles au profit de l’italien Giulio Ciccone pour seulement 6 secondes. Il avait donc à cœur de la reprendre le plus vite possible. Accompagné par Thibaut Pinot (Groupama FDJ), il a placé une violente accélération dans la côte de la Jaillière et seul le Franc-Comtois a été en mesure de le suivre. À deux, les Français ont uni leur force avec un objectif commun : Prendre le maximum de temps sur les autres favoris. Ils couperont la ligne avec 20 secondes d’avance sur le reste du peloton au plus grand bonheur du protégé de Patrick Lefevère qui retrouve le maillot jaune.
Ca bordure fort sur cette 10ème étape | © Getty Sport
Le coup de bordure initié par la Deceuninck-Quick Step. A la veille de la journée de repos, des portions dégagées propices aux coups de bordure apparaissent en fin d’étape. C’est le moment choisi par le maillot jaune et ses coéquipiers pour accélérer et faire péter le peloton en plusieurs morceaux. Parmi les piégés, on note Jakob Fuglsang (Astana), Richie Porte (Trek-Segafredo) ou encore Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). Le Français avait pourtant bien commencé ce Tour en réalisant un bon contre-la-montre par équipe puis en reprenant du temps lors de la 8e étape en compagnie de Julian Alaphilippe. Il en terminera avec 1’40 » de retard sur le groupe maillot jaune. C’est forcément une déception pour le Franc-Comtois qui paraissait en grande forme, mais pas de panique, le Tour est encore long…
Par Nathan Malo