Ewan s’impose | © Le Tour de France
La victoire de Caleb Ewan. Ému aux larmes, l’australien Caleb Ewan (Lotto-Soudal) réalise qu’il a enfin gagné une étape sur la plus grande course du monde, mercredi, à Toulouse, après avoir tourné autour toute la première semaine. Le sprinter de la Lotto-Soudal avec son style caractéristique, a bénéficié du travail de son équipe qui a orchestré la poursuite de l’échappée matinale puis, qui l’a emmené dans de bonnes conditions dans le final. Il a alors choisi de se concentrer sur la roue arrière de Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma), que beaucoup considèrent comme le meilleur sprinter du monde, pour le dépasser de justesse dans les derniers mètres et signer sa première victoire sur le Tour, lui qui a déjà gagné sur les routes du Giro et de la Vuelta.
Wout Van Aert chute violemment sur le CLM | © Jumbo-Visma
La Chute de Van Aert. Triple champion du monde de cyclo-cross, Wout Van Aert (Jumbo-Visma) nous a régalé tout le début de saison sur la route. Le phénomène belge a remporté deux étapes sur le Dauphiné avant de s’aligner pour son premier Tour de France. Impressionnant sur les premières étapes, il s’est même payé le luxe de lever les bras devant Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step) à Albi. Excellent rouleur, il était très bien parti vendredi, à Pau, pour monter sur le podium de l’étape chronométrée, avant de chuter violemment dans un des derniers virages du parcours. Un gros coup dur quand on sait qu’il allait certainement dynamiter la course par la suite. À seulement 25 ans, nous le reverrons certainement dans les éditions à venir.
Alaphilippe dans le mur final du chrono | © Getty Images
Le contre-la-montre impressionnant de Julian Alaphilippe. Maillot jaune sur les épaules, le public français espérait que le coureur de Deceuninck-Quick Step ne perde pas beaucoup de temps sur ses rivaux lors du chrono de Pau. Contre toute attente, il a été auteur d’un temps supersonique pour s’imposer devant les meilleurs spécialistes. Déjà vainqueur à Épernay, on se demande alors jusqu’où il peut aller quand on sait qu’il grimpe bien. Une chose est sûre, le numéro 1 mondial est dans la forme de sa vie et les suiveurs commencent à rêver de voir enfin un français en jaune sur les champs.
Thibaut Pinot remporte la 14ème étape | © MatchActu
L’arrivée au Tourmalet. Quelle étape ! L’ascension du mythique col du Tourmalet s’annonçait passionnante à suivre et elle n’a pas déçue. Après un énorme travail de David Gaudu (Groupama FDJ), les favoris décrochaient un à un pour ne voir plus que 5 coureurs à l’approche du sommet. En plus de Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma), Emanuel Buchmann (Bora-Hansgrohe) et Egan Bernal (Team Ineos), le maillot jaune Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) et le Franc-Comtois Thibaut Pinot (Groupama FDJ) étaient aussi présents. Ce dernier s’offre une victoire de prestige en réglant un sprint entre costauds, ce qui a fait vibrer la France entière, d’autant plus que le maillot jaune arrache la deuxième place et augmente encore son avance sur les autres favoris !
Thibaut Pinot reprend du temps sur tout le monde | © Sirotti
Le coup de force de Thibaut Pinot vers Prat d’Albis. Alors que Simon Yates (Mitchelton Scott) remporte sa deuxième victoire d’étape, le français Thibaut Pinot, dans une forme étincelante, place une accélération dans l’ascension finale et laisse ses adversaires sur place. Ni Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma), ni Geraint Thomas (Team Ineos) n’ont été en mesure de suivre le Franc-comtois. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), Emanuel Buchmann (Bora-Hansgrohe) et le jeune Egan Bernal (Team Ineos) auront résisté pendant un temps, mais craqueront quelques kilomètres plus tard, impuissants face à la révolte du français. Thibaut Pinot était bel et bien le plus fort dans les Pyrénées et a récupéré du temps précieux sur ses rivaux, ce qui nous laisse penser que, sans le coup de bordure de la semaine dernière, il serait déjà en jaune aujourd’hui avant d’aborder les étapes alpestres.
Par Nathan Malo
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