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2018 sera l’année qui aura fait découvrir un immense talent, celui d’Ivan Sosa (Androni Giocattoli Sidermec). A tout juste 20 ans, le grimpeur Colombien impressionne. Pour sa deuxième année chez les pros, il a remporté, ce samedi, sa troisième course à étape professionnelle, en s’adjugeant l’étape reine du Tour de Burgos, lui qui collait aux basques de Miguel Angel Lopez (Astana). Battu sur la précédente étape de montagne par son aîné et compatriote Superman Lopez, il n’a pas tergiversé dans les Lagunas de Neila, arrivée au sommet de cette 5ème et dernière étape. A 500 mètres de la ligne, il a porté une attaque salvatrice pour s’imposer en solitaire. Avec 19 secondes d’avance sur son rival à l’arrivée, lui qui n’avait que deux secondes de retard a pu s’adjuger la plus belle victoire de sa carrière professionnelle. Alors que des David de La Cruz, Tao Geoghegan Hart (Team Sky), Miguel Angel Lopez, Igor Anton ou autre Louis Meintjes (Dimension Data) partaient favoris avant d’entamer cette 40ème édition, il a surpris son monde pour succéder à Mikel Landa sur cette épreuve tant convoitée par les grimpeurs du peloton, là ou des Alberto Contador, Nairo Quintana, Samuel Sanchez ou autre Joaquim Rodriguez avaient gagné par le passé. 

Deuxième de la première étape de montagne où Lopez et lui-même s’était joué la victoire dans un sprint de grimpeurs, il n’a pas attendu l’attaque de Superman pour montrer les dents, ce samedi entre Salas de Los Infantes et Lagunas de Neila. Dans les colonnes de Ciclismo International, le natif de Pasca est revenu en détail sur cette dernière étape décisive. « Nous avons fait du bon travail. C’était une étape difficile. Deux secondes me séparaient de Lopez donc il fallait savoir où attaquer. Je n’avais pas de bonnes sensations mais j’ai essayé à 500 mètres pour voir ce qui allait se passer et heureusement, les choses se sont bien passées. J’ai davantage couru avec la tête qu’avec les jambes. Je me suis battu avec mon coeur. » Avant de le voir sur les routes du Tour de l’Avenir où il sera le principal favori à la victoire, Sosa s’est donné un grand bol d’air frais, et sait désormais où il en est physiquement et tactiquement. « Ce titre me donne de la confiance. J’espère revenir sur le Tour de Burgos l’an prochain. » 

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20 ans seulement, et déjà tout d’un grand. Après une première saison au sein la formation continentale pro, il explose les compteurs et les temps de passage. Depuis le mois de juin, Sosa, c’est une victoire au Passo Giau sur l’Adriatica Ionica Race, où il a également remporté le classement général. Le gain du général dans le Sibiu Cycling Tour en juillet dernier. Et désormais la plus belle de toutes, le Tour de Burgos. Sans oublier sa victoire sur le Tour de Bihor Bellotto, épreuve classée en 2.2. Le monde professionnel avait déjà pu le découvrir sur le Tour des Alpes, lui qui avait porté le maillot de leader sur une journée. Ses performances impressionnantes lors de cette saison 2018 où il s’est adjugé pas moins de neuf victoires attirent forcement les plus grosses écuries du peloton World Tour. En fin de contrat avec Androni en 2018, il pourrait bien signer dans l’une des meilleures formations du peloton. D’après les récentes déclarations de son manager général, Gianni Savio, au près d’El Pais, « il ne manque  que quelques détails pour finaliser l’accord avec Trek. L’idée est qu’Ivan puisse évoluer dans une grande équipe l’an prochain. » Cela pourrait lui permettre de passer un nouveau cap et de se présenter sur des épreuves World Tour où le plateau sera bien plus relevé. 

-LL