Un parfum de fin de saison a envahi l’air ce week-end. L’Italie, où se sont succédé bien des événements ces dernières semaines, clôt son calendrier avec le Grand Prix Bruno Beghelli, une course de 196 kilomètres organisée dans la région de Bologne. La saison a beau toucher à sa fin pour la plupart des participants, les ardeurs sont décuplées et l’échappée majeure de la journée va compter jusqu’à seize audacieux. Au kilomètre 20, le peloton voit en effet filer devant ses yeux un groupe de seize coureurs qui comprend les Français Maxime Bouet (Ag2r La Mondiale) et Bryan Naulleau (Team Europcar) ainsi que quelques pointures comme Vasil Kiryenka (Movistar Team), Carlos Betancur (Acqua & Sapone), Miguel-Angel Rubiano (Androni Giocattoli), Bruno Pires (Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) ou José Sarmiento (Liquigas-Cannondale).
Le peloton se montre clément avec ce large groupe, à qui il accorde sciemment jusqu’à sept minutes d’avance. Puis vient l’entrée sur le circuit final de Monteveglio et le début des choses sérieuses. L’échappée des seize est agitée de toutes parts. On perd des éléments ici, on en retrouve là. Du peloton, plusieurs coureurs jaillissent pour se porter à leur tour aux avant-postes et recomposer une large échappée d’une vingtaine d’hommes. Pour autant, le gros de la troupe n’a pas renoncé et, à l’approche du tour final, un regroupement général semble vouloir s’amorcer. L’un après l’autre, les hommes qui constituent le groupe de tête se relèvent et se rendent, mais pas Nicki Sörensen (Team Saxo Bank-Tinkoff Bank), parvenu à intégrer l’échappée en cours de route et absolument pas décidé à se relever.
Seul contre tous, Nicki Sörensen insiste donc. Privés de victoire chez eux par les Espagnols (Alberto Contador à Milan-Turin, Joaquim Rodriguez au Lombardie) puis les Colombiens (Rigoberto Uran au Tour du Piémont, Fabio Duarte à la Coppa Sabatini, Nairo-Alexander Quintana au Tour d’Emilie), les Italiens vont encore une fois devoir s’incliner à domicile, concédant pour 12 secondes le succès du Grand Prix Beghelli au Danois Nicki Sörensen. Ce dernier résiste en effet jusque sur la ligne d’arrivée au retour de ses poursuivants pour s’adjuger l’épreuve devant les Italiens Fabio Felline (Androni Giocattoli) et Matteo Rabottini (Farnese Vini-Selle Italia). En cette fin de saison, l’Italie sort tout de même la tête haute, mais de l’autre côté des Alpes, en France, où Marco Marcato prend sa revanche sur Paris-Tours, qu’il remporte haut la main.
Classement :
1. Nicki Sörensen (DAN, Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) en 4h31’21 » (43,4 km/h)
2. Fabio Felline (ITA, Androni Giocattoli) à 12 sec.
3. Matteo Rabottini (ITA, Farnese Vini-Selle Italia) m.t.
4. Przemyslaw Niemiec (POL, Lampre-ISD) m.t.
5. Domenico Pozzovivo (ITA, Colnago-CSF Bardiani) m.t.
6. Manuel Belletti (ITA, Ag2r La Mondiale) à 17 sec.
7. Giairo Ermeti (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
8. Miguel-Angel Rubiano (COL, Androni Giocattoli) m.t.
9. Sonny Colbrelli (ITA, Colnago-CSF Bardiani) m.t.
10. Andrea Palini (ITA, Team Idea) m.t.