Difficile d’identifier telle ou telle étape comme la journée qui fera la décision tant chaque étape proposée dans le Pays Basque jusqu’à samedi a de quoi faire basculer l’épreuve. Ce sont des poudrières à répétition qui doivent se succéder jour après jour. Et la moindre erreur d’attention coûtera cher à celui qui se sera laissé distraire. Si aucun écart n’est enregistré ce soir entre les favoris alors qu’un peloton restreint a franchi la ligne au terme des 144 kilomètres exposifs qui séparaient Etxebarria de Markina-Xemein, c’est que le regroupement est intervenu sur le fil.
Les différences n’auraient pas été majeures, mais deux coureurs ont bien tenté de prendre un premier ascendant en exploitant la dernière difficulté qui se présentait à eux à 10 kilomètres de l’arrivée. L’Alto de Aiastia. Tous ceux qui avaient voulu se découvrir plus tôt dans les premières côtes aux pourcentages élevés du Pays Basque espagnol étaient déjà passés à la trappe. Gianluca Brambilla (Etixx-Quick Step), Nicolas Edet (Cofidis), Jonathan Lastra (Caja Rural-Seguros RGA) et Marcel Wyss (IAM Cycling) s’agissant de l’échappée matinale, rejointe à 30 kilomètres de l’arrivée. Et même Dario Cataldo (Astana), le premier à bondir sur les attaquants du matin dans l’Alto de Ixua avant de coincer dans la dernière bosse à 10 kilomètres tout rond de la ligne d’arrivée.
C’est au moment même où le peloton s’apprêtait à se reformer que Daniel Navarro (Cofidis) a tenté le coup. Au plus fort de la pente. L’Asturien a franchi l’ultime sommet devant tandis que Luis-Leon Sanchez (Astana), déjà aperçu un peu plus tôt, a préféré miser sur le versant descendant pour porter son estocade et rentrer sur Navarro à 4 kilomètres de l’arrivée. Les deux hommes ont alors uni leurs forces face à un peloton auquel ils auraient bien aimé grappiller quelques secondes. Intentions que l’acharnement des Orica-GreenEdge à offrir un sprint à Simon Gerrans a finalement condamnées. Sans pour autant priver le duo de tête d’une explication pour la victoire d’étape.
Car si le peloton se reforme in extremis derrière Sanchez et Navarro, les deux Espagnols ont juste assez de marge pour se mesurer au sprint, exercice que Luis-Leon Sanchez manie plutôt bien. Le Murcien, 2ème du Tour de Valence et contraint à l’abandon au Tour d’Algarve après une chute dans le contre-la-montre alors qu’il défendait le maillot jaune, s’offre la victoire d’étape en province de Biscaye. Où les favoris, provoqués par de premières escarmouches d’Alberto Contador (Tinkoff) auxquelles a répondu illico Nairo Quintana (Movisitar Team), rejoignent la ligne dans un même élan. Mais ils trouveront plus loin l’occasion de marquer de premières différences.
Et ce dès demain mardi alors que la deuxième étape reliera Markina Xemein à Ermita de Garrastaxu (174,2 km).
Classement 1ère étape :
1. Luis-Leon Sanchez (ESP, Astana) les 144 km en 3h54’21 » (36,9 km/h)
2. Daniel Navarro (ESP, Cofidis) m.t.
3. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
4. Fabio Felline (ITA, Trek-Segafredo) m.t.
5. Simon Clarke (AUS, Cannondale) m.t.
6. Jan Bakelants (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Daniel Martin (IRL, Etixx-Quick Step) m.t.
8. Warren Barguil (FRA, Giant-Alpecin) m.t.
9. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal) m.t.
10. Sergei Chernetski (RUS, Team Katusha) m.t.
Classement général :
1. Luis-Leon Sanchez (ESP, Astana) en 3h54’21 »
2. Daniel Navarro (ESP, Cofidis) m.t.
3. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
4. Fabio Felline (ITA, Trek-Segafredo) m.t.
5. Simon Clarke (AUS, Cannondale) m.t.
6. Jan Bakelants (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Daniel Martin (IRL, Etixx-Quick Step) m.t.
8. Warren Barguil (FRA, Giant-Alpecin) m.t.
9. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal) m.t.
10. Sergei Chernetski (RUS, Team Katusha) m.t.