Ce n’est pas la course la plus réputée pour convenir aux sprinteurs. N’empêche que cette édition 2012 comprend pas mal d’occasions de satisfaire les meilleurs finisseurs du monde, ceux tout du moins qui auront pris la peine de descendre jusqu’en Espagne pour y disputer cette belle course par étapes d’une petite semaine. Si l’on a beaucoup évoqué la liste alléchante de champions rassemblés avec la lutte pour le classement général en tête, on s’est moins attardés sur celle des sprinteurs. Et pour cause : il n’y en a quasiment pas au départ ! Dommage pour les meilleurs finisseurs, qui vont rater là quelques belles occasions d’enjoliver leur palmarès. La prochaine fois, ils prêteront davantage attention au parcours du Tour du Pays Basque, qui leur est cette année plus favorable. La première étape tracée autour de Güeñes (153 km) est pour eux.
En terres basques, on ne va pas trouver grand-monde pour tenter d’écrire un autre scénario que celui qui prédit un sprint massif. L’Espagnol David De La Fuente (Caja Rural) et l’Italien Davide Mucelli (Utensilnord Named) seront les seuls animateurs de la journée. Ils s’échappent au 16ème kilomètre, réussissent à obtenir une avance de cinq minutes mais ne se font plus guère d’illusions lorsque le peloton réagit. A 14 kilomètres de l’arrivée, le regroupement est général et l’on progresse à l’évidence vers le premier rush massif de la semaine. Faute de réelle équipe dévouée à un sprinteur, quelques coureurs tentent de surprendre le peloton dans les derniers kilomètres, mais c’est finalement l’équipe Euskaltel-Euskadi qui, sur ses terres, refuse le bon de sortie aux derniers attaquants.
Un sprint sans pur sprinteur est toujours étonnant à observer. On voit là Daniele Ratto (Liquigas-Cannondale) se démener pour arriver le premier sur la ligne, Wouter Poels (Vacansoleil-DCM) tenter de le remonter sur le côté droit… et surtout José-Joaquin Rojas (Movistar Team) ronger son frein le long des balustrades, un moment incapable de fournir son effort. Mais soudain, la route s’entrouvre devant lui. Le champion d’Espagne n’hésite pas un instant. En kamikaze, il s’engouffre dans un trou de souris, parvient à mener son sprint le long des barrières pour remonter Wouter Poels et s’imposer sur le fil. Un sacré numéro d’adresse qui lui permet en outre de revêtir le premier maillot jaune de leader. Il précède sur la ligne Wouter Poels, Fabian Wegmann (Garmin-Barraduca) et Arthur Vichot (FDJ-BigMat).
Demain mardi, la deuxième étape se disputera entre Güeñes et Vitoria (165,7 km).
Classement 1ère étape :
1. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) les 153 km en 3h57’44 » (38,6 km/h)
2. Wouter Poels (PBS, Vacansoleil-DCM) m.t.
3. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Barracuda) m.t.
4. Arthur Vichot (FRA, FDJ-BigMat) m.t.
5. Daniele Ratto (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
6. Ryder Hesjedal (CAN, Garmin-Barracuda) m.t.
7. Gianni Meersman (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
8. Jon Izaguirre (ESP, Euskaltel-Euskadi) m.t.
9. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
10. Paolo Bailetti (ITA, Utensilnord Named) m.t.
Classement général :
1. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) en 3h57’44 »
2. Wouter Poels (PBS, Vacansoleil-DCM) m.t.
3. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Barracuda) m.t.
4. Arthur Vichot (FRA, FDJ-BigMat) m.t.
5. Daniele Ratto (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
6. Ryder Hesjedal (CAN, Garmin-Barracuda) m.t.
7. Gianni Meersman (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
8. Jon Izaguirre (ESP, Euskaltel-Euskadi) m.t.
9. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
10. Paolo Bailetti (ITA, Utensilnord Named) m.t.