Parmi le fort contingent de sprinteurs présents au Tour de Turquie, Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) était celui qui suscitait le plus d’interrogations lui qui effectuait sa reprise après un mois sans compétition. L’ancien champion du monde a rapidement rassuré sur le terrain. Pour une demi-roue, le Britannique a renoué avec la victoire qui le fuyait depuis Kuurne-Bruxelles-Kuurne au début du mois de mars. La machine à gagner semble relancée. Les 182 kilomètres entre Alanya et Antalya le confirment. Sur les routes permettant de relier les deux cités balnéaires, le peloton découvre les charmes de la côte sud de la Turquie sous le soleil et sous un ciel bleu parfaitement dégagé. Pas question de flâner. Surtout pas pour les finisseurs quand arrivent les derniers hectomètres d’une étape qui leur était destinée.
La venue en Turquie de sprinteurs de classe mondiale ne laissait aucun doute sur l’issue de cette étape toute plate ou presque. Il y a pourtant cinq courageux qui tentent de s’opposer à la tenue d’un emballage massif dans les rues d’Antalya. Kevin De Mesmaeker (Team Novo Nordisk), Luis Mas (Caja Rural-Seguros RGA), Adrien Niyonshuti (MTN-Qhubeka), Frédérik Veuchelen (Wanty-Groupe Gobert) et Frederico Zurlo (Unitedhealthcare) obtiennent pratiquement six minutes d’avance. L’alliance des équipes de sprinteurs les empêche de croire au succès d’étape et leur avance fond progressivement. À 11,9 kilomètres de l’arrivée, le faux suspense entretenu jusqu’alors prend fin avec l’annihilation de la tentative. Sur les longues routes rectilignes bordées de palmiers, la voie est pleinement dégagée pour les sprinteurs.
Dès lors, rien ne peut plus empêcher Mark Cavendish de signer son deuxième succès de rang. Rien, pas même la crevaison lente dont il est victime dans les cinq derniers kilomètres ! Quand le matériel fait défaut, Etixx-Quick Step sort d’autres atouts de sa manche. Le Britannique peut en effet compter sur un collectif solide qui le porte dans les meilleures conditions vers la victoire. Ils sont encore six devant lui au moment d’entamer les 5 derniers kilomètres. Le dernier étage de la fusée, Mark Renshaw, le dépose parfaitement à 200 mètres de l’arrivée. Malgré sa crevaison, Cavendish contient assez facilement Sacha Modolo (Lampre-Merida) et Nicola Ruffoni (Bardiani-CSF) dans l’emballage final, confortant ainsi sa position de leader au général qu’il devrait logiquement lâcher demain.
Le Tour de Turquie prend en effet de la hauteur demain avec la première arrivée au sommet à Elmali.
Classement 2ème étape :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) les 182 km en 4h21’32 » (41,8 km/h)
2. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) m.t.
3. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
4. Sebastian Molano (COL, Colombia) m.t.
5. Daniele Colli (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
6. Ahmet Orken (TUR, Torku-Sekerspor) m.t.
7. Michal Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
8. Manuel Belletti (ITA, Southeast) m.t.
9. Eduard Grosu (ROU, Nippo-Vini Fantini) m.t.
10. Paolo Simion (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
Classement général :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 7h39’30 »
2. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) m.t.
3. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
4. Michal Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
5. Ahmet Orken (TUR, Torku-Sekerspor) m.t.
6. Manuel Belletti (ITA, Southeast) m.t.
7. Sebastian Molano (COL, Colombia) m.t.
8. Marco Benfatto (ITA, Bardiani-CSF)
9. Brenton Jones (AUS, Drapac) m.t.
10. André Greipel (ALL, Lotto-Soudal) m.t.