A 33 ans Richie Porte sait qu’il ne lui reste que quelques années pour réaliser son rêve : gagner un grand tour. Il aborde cette 105e édition de la Grande Boucle avec l’ambition de finir au moins sur le podium, là où il visait clairement la victoire finale les deux saisons précédentes. A-t-il les moyens de ses ambitions?

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 On sait l’Australien solide sur les courses d’une semaine. Il y a déjà prouvé sa valeur à plusieurs reprises (Paris-Nice 2013 et 2015, Tour de Catalogne 2015, Tour de Suisse cette année). Sur les courses de trois semaines ce n’est plus tout à fait la même histoire.

 En 2010 le jeune Richie participe à son premier grand tour sur le Giro. Résultat, il termine 7e du général et meilleur jeune. Depuis, cette performance n’a jamais été complètement confirmée. En 2013, lors de la 8e étape du Tour du France, il termine à presque 3 minutes de son leader Christopher Froome. Le lendemain il explose dans le Col de Menté et perd 17 minutes. Il est indéniable que le cyclisme n’est pas une science exacte et que les efforts consentis en tant qu’équipier modèle se paient aussi. L’année suivante, alors que Froome est contraint à l’abandon lors de la première semaine, Porte se retrouve propulsé leader par la Sky. Une défaillance lors de l’arrivée à Chamrousse aura raison de lui. Il se présente en 2015 sur le Tour d’Italie comme le leader désigné de son équipe. L’abandon pointe le bout de son nez suite à des pertes de temps accumulées et une chute.

 En 2016 une nouvelle page de sa carrière s’ouvre lorsqu’il rejoint l’équipe BMC. Il annonce viser cette année là le Tour de France et les Jeux Olympiques. Quatrième du Critérium du Dauphiné, Richie Porte est dans les temps de passage avant la Grande Boucle. Durant la première semaine du Tour de France 2016 il perd du temps dès la deuxième étape à cause d’un problème mécanique. L’Australien parvient à récupérer le temps perdu en montagne, assure en contre-la-montre et termine finalement cette édition à la 5e place du classement général, son meilleur résultat sur la Grande Boucle jusqu’à présent. Pour ce qui est de 2017 on se souvient tous de sa terrible chute l’ayant contraint à l’abandon.

2018, l’année de Richie?

richie Porte Tour de Suisserichie Porte Tour de Suisse | © Chris Auld Photo

 Doté d’un rapport poids/puissance avantageux, Richie Porte est sans aucun doute un des favoris de cette prochaine édition du Tour qu’il aborde sereinement après son succès sur les routes helvètes.  « Gagner le Tour de Suisse a renforcé grandement ma confiance, en sachant que je n’étais pas encore dans ma meilleure forme » confiait-il. Le Tasmanien est prêt. Solide en montagne et bon rouleur, Porte a démontré par le passé qu’il a l’étoffe d’un leader et qu’il aurait pu prétendre à ce rôle sur les grands tours bien avant. L’édition 2018 pourrait lui sourire à condition que sa capacité à récupérer et à enchaîner les efforts ne lui fasse pas défaut. Il pourra bénéficier en outre du soutien de coureurs solides comme l’Américain Tejay Van Garderen ou l’Italien Damiano Caruso. Alors que les spéculations vont bon train quant à une possible signature qui l’enverrait chez Trek-Segafredo, Richie Porte semble plus que jamais rivé sur son objectif. 2018, l’année de Richie? Réponse le 29 juillet.

L’équipe BMC au Tour de France :

Richie Porte (AUS), Patrick Bevin (NZL), Damiano Caruso (ITA), Simon Gerrans (AUS), Stefan Küng (Sui), Michael Schär (SUI), Greg Van Avermaet (BEL), Tejay Van Garderen (USA)

M.L.