Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) a eu quinze jours et une demi-douzaine de critériums un peu partout en France pour mesurer sa nouvelle cote de popularité. Deux bonnes semaines après avoir foulé le podium des Champs-Elysées en conclusion du 101ème Tour de France, le Toulousain s’apprête à reprendre les choses sérieuses ce soir avec le lancement du Tour de l’Ain, une épreuve séduisante à plus d’un titre.

Son parcours d’abord, qui donnera la possibilité à chacun de s’exprimer durant cinq jours. Le prologue « nocturne » (dernier départ à 19h50) dans le Jura limitrophe se courra sur un parcours de 4600 mètres qui, déjà, devrait favoriser les puncheurs. Sauf exception, ce sont ensuite les sprinteurs qui devraient se remplir les poches tant mercredi à La Plaine Tonique que jeudi à Saint-Vulbas. Il sera temps alors de faire une incursion en montagne pour une étape-reine comprenant six difficultés : le col de Corlier, le col de Bérentin, la côte de Plagne, la côte de Giron et le col de Menthières précéderont l’arrivée au sommet à Lélex-Monts-Jura. Samedi, l’ultime étape sera réservée aux hommes forts avec une série de côtes jusqu’à Arbent.

Son plateau ensuite, qui rassemblera quelques stars du mois de juillet, à commencer donc par le n°2 du Tour de France Jean-Christophe Péraud, qu’accompagnera le jeune Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), 6ème quant à lui et tenant du titre d’un Tour de l’Ain révélateur de talents. Il avait succédé l’an dernier à l’Américain Andrew Talansky, lauréat depuis du Critérium du Dauphiné. Brice Feillu (Bretagne-Séché Environnement), 16ème du Tour de France, fera également son retour sur les routes de l’Ain, où l’on retrouvera un autre acteur de juillet, malheureux celui-là, le Britannique Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step).

Tombé sur le pas de la porte de sa mère à Harrogate le samedi 5 juillet dernier, Mark Cavendish s’est retapé. Un mois après son opération de l’épaule droite, il part en quête de rachat. On dit chez OPQS qu’il se sent redevable. C’est sur les routes françaises qu’il a choisi de retrouver des automatismes qui, faute d’une concurrence extrême dans les sprints, pourraient le mener rapidement à la victoire. A condition de s’être pleinement retrouvé.

L’adversité sera en fait nettement plus relevée du côté des prétendants à la victoire finale, complétée par des coureurs restés sur le banc de touche en juillet, certains en pleine préparation pour la Vuelta : Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step), Daniel Martin, Tom-Jelte Slagter (Garmin-Sharp), Kenny Elissonde (FDJ.fr), Romain Sicard (Team Europcar), Yoann Bagot, Jérôme Coppel (Cofidis), Rémy Di Gregorio (La Pomme Marseille 13) et Stéphane Rossetto (BigMat-Auber 93).

Le parcours :

• Prologue (mardi 12 août) : Saint-Amour (4,6 km CLM)
• 1ère étape (mercredi 13 août) : Domaine de Chalain-La Plaine Tonique (143,4 km)
• 2ème étape (jeudi 14 août) : Ekinox-Saint-Vulbas (158,5 km)
• 3ème étape (vendredi 14 août) : Lagnieu-Lélex-Monts-Jura (141,8 km)
• 4ème étape (samedi 16 août) : Nantua-Arbent (130,7 km)

Les 10 derniers vainqueurs :

2013 : Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale)
2012 : Andrew Talansky (USA, Garmin-Sharp)
2011 : David Moncoutié (FRA, Cofidis)
2010 : Haimar Zubeldia (ESP, RadioShack)
2009 : Rein Taraamäe (EST, Cofidis)
2008 : Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia)
2007 : John Gadret (FRA, Ag2r Prévoyance)
2006 : Cyril Dessel (FRA, Ag2r Prévoyance)
2005 : Carl Naibo (FRA, Bretagne-Jean Floc’h)
2004 : Jérôme Pineau (FRA, Brioches La Boulangère)