2010 : Gilbert, l’as des as
Sous une pluie battante, Philippe Gilbert signe un formidable doublé en Lombardie. Sorti dans la descente détrempée qui précède l’ultime difficulté menant à San Fermo della Battaglia, le Belge est rejoint par Michele Scarponi. À la lueur des phares des voitures, les deux hommes sont au coude. Le Wallon accélère progressivement et fait craquer l’Italien qu’il distance de 12 secondes sur la ligne. Ce deuxième succès au Tour de Lombardie ne sera que le préambule à une formidable saison 2011 du coureur de Remouchamps.
2011 : Zaugg s’invite en Lombardie
Une fois n’est pas coutume, les favoris se sont activés loin de l’arrivée et les outsiders sont sortis dans la dernière difficulté sur ce Tour de Lombardie 2011. Autant que la victoire-surprise d’Oliver Zaugg qui distance tous ses adversaires dans la côte de Villa Vergano à 9 kilomètres du but, on retiendra le raid époustouflant de Vincenzo Nibali. L’Italien passe seul en tête le sommet de Madonna del Ghisallo, forge un avantage de plus d’une minute, mais s’écrase dans la vallée. La suite, on la connaît. La patience du Suisse est récompensée pour ce qui reste, encore à ce jour, son seul coup d’éclat.
2012 : Rodriguez n’est pas tombé de la dernière pluie
Une nouvelle fois, les favoris sont encore regroupés au moment d’aborder la côte de Villa Vergano à 9 kilomètres de Lecco sur ce Tour de Lombardie pluvieux. Cette fois, pas de surprise. Les meilleurs puncheurs du peloton sont là et surtout le meilleur d’entre eux, Joaquim Rodriguez. Quand la pente atteint son maximum, le Catalan démarre et laisse derrière lui Alberto Contador et Rigoberto Uran. Purito résiste et glane son premier monument.
2013 : Purito sèche ses larmes
Les larmes versées par Joaquim Rodriguez sur le podium du Mondial de Florence contrastaient avec le visage radieux de Rui Costa. Une semaine plus tard, Purito prend sa revanche sur ce Tour de Lombardie. L’offensive menée à 60 kilomètres de l’arrivée par Thomas Voeckler n’y a rien fait. Les favoris s’expliquent une nouvelle fois dans la montée de Villa Vergano. Rodriguez copie-colle et s’offre un deuxième sacre en Lombardie.
2014 : tout vient à point à qui sait attendre
Disons-le tout de go, l’édition 2014 du Tour de Lombardie ne restera pas dans les livres d’histoire parmi les éditions les plus passionnantes. Le parcours a changé, mais pas le scénario. Les favoris ne se dévoilent que dans le mur partiellement pavé de Boccola, mais aucun ne parvient à creuser un écart décisif. Un regroupement à neuf s’opère à la flamme rouge. Profitant de sa position en queue de groupe, Daniel Martin attend son moment. Et soudain, à 450 mètres du but, il démarre. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 2013 bénéficie aussitôt de l’effet de surprise. Si près de l’arrivée, personne n’a réagi. C’est un nouveau monument que s’en va accrocher à son palmarès l’Irlandais de 28 ans.