Les Normands Mikaël Chérel (Ag2r La Mondiale), Anthony Delaplace (Fortuneo-Vital Concept), Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale) et Amaël Moinard (BMC Racing Team) sont les quatre régionaux du Grand Départ du Tour de France. Nous les avons soumis tous les quatre aux cinq mêmes questions.
Amaël, qu’attendez-vous du Tour de France qui s’élance demain du Mont-Saint-Michel ?
Nous avons deux coureurs capables de rentrer dans le Top 5 voire de jouer un podium, Richie Porte et Tejay Van Garderen. Mon rôle sera clairement de les accompagner et les soutenir dans les étapes plutôt montagneuses et vallonnées. Vouloir mettre un coureur sur le podium, ça reste un travail de tous les jours. Pour moi, il s’agira d’être là à leur service, de les accompagner le plus loin possible, et de rouler si besoin est.
Quelles sont, dans la Manche, vos routes d’entraînement favorites ?
Je fais toujours le tour de la Hague, des routes qu’on empruntera plus ou moins sur la fin de l’étape du jour, même si on ne passera pas vraiment sur ces routes. Je vais vraiment sur la pointe, sur tout le bord de mer, pour aller chercher toutes les falaises que je descends et que je remonte. Ce sont des routes assez pentues, assez sinueuses, mais magnifiques, avec des criques, des baies, quelques petits ports merveilleux à voir à vélo. C’est une boucle qui doit faire 70 kilomètres mais qui est parfaite à mes yeux, avec du dénivelé et de beaux paysages.
La gastronomie normande passe notamment par le fromage, la crème et le beurre, comment faites-vous pour concilier cela à votre métier de coureur ?
Il faut bien un peu de gras pour traverser ce climat manchois ! La gastronomie normande, c’est aussi une cuisine saine à base de produits de la mer et de légumes. Vu qu’il pleut entre deux éclaircies, ici tout pousse bien. Après, il faut savoir s’adapter. Quand on est coureur, on voit vite que l’alimentation joue un rôle prépondérant dans la performance. A chacun de faire ces choix. Maintenant, quand on veut décompresser et faire de bons restos, il y a de quoi faire ici !
Une date restera associée pour toujours à la Normandie, celle du 6 juin 1944 et le débarquement des troupes alliées. Qu’évoque-t-elle pour vous ?
Beaucoup de souvenirs d’école. On travaille beaucoup sur ce sujet quand on est d’ici. L’éducation est beaucoup basée aussi sur l’anglais, les échanges franco-allemands, l’Histoire… Les voyages scolaires passent forcément par Utah Beach, Sainte-Mère-Eglise ou le Mémorial de Caen. Ça évoque toujours quelque chose pour quelqu’un qui a grandi en Normandie.
De toutes les personnalités du cyclisme normand, laquelle vous a marqué personnellement ?
Thierry Marie. Il a porté le maillot jaune du Tour de France et était mon idole dans mon enfance. Il s’est un peu occupé de moi quand j’étais Junior parce qu’il passait son brevet d’entraîneur. J’ai eu une relation particulière avec lui. Il m’a fait rêver en portant les maillots de leader sur les trois Grands Tours. Thierry, j’ai un immense respect pour lui.