Peter Sagan. C’est fort d’une première victoire dans un monument, dimanche au Tour des Flandres, que Peter Sagan (Tinkoff) tâchera de conclure demain une extraordinaire campagne flamande. Vainqueur du Tour des Flandres et de Gand-Wevelgem, 2ème du Het Nieuwsblad et du Grand Prix E3. « Ces dernières semaines, j’ai montré que je m’étais bien préparé, mais chaque course est différente et Paris-Roubaix est une classique très difficile dont le résultat reste imprévisible, dit celui dont l’unique référence reste une 6ème place en 2014. Je vais essayer de courir à l’avant et préserver mon énergie pour le final en comptant sur l’aide de tous mes coéquipiers. Je sais qu’il me sera plus difficile de surprendre mes adversaires de la même manière que je l’ai fait au Tour des Flandres. Mais il s’agira avant tout de prendre les bonnes décisions en route. »
Fabian Cancellara. Vexé de ne pas avoir accompagné Peter Sagan sur une erreur d’appréciation dimanche au Tour des Flandres (2ème), Fabian Cancellara (Trek-Segafredo) entend se racheter demain en rejoignant le club des quadruples vainqueurs de Paris-Roubaix. « Ce serait un honneur que de rejoindre Roger De Vlaeminck et Tom Boonen au tableau des records, mais je préfère ne pas y penser, dit-il. Roubaix, c’est l’épreuve la plus spéciale de la saison et s’y présenter en forme ne suffit pas toujours à ambitionner la victoire. » Sans s’étendre sur sa stratégie, lui qui a eu du mal à encaisser sa défaite flamande, Fabian Cancellara s’est contenté d’annoncer : « il va falloir compter sur moi et avec moi ».
Sep Vanmarcke. 2ème de Gand-Wevelgem et 3ème du Tour des Flandres, le Belge Sep Vanmarcke (Team LottoNL-Jumbo) aura valeur demain de favori, lui qui avait rejoint le vélodrome de Roubaix en 2ème position il y a trois ans (4ème en 2014, 11ème en 2015). « Au vu de ce que j’ai accompli ces dernières semaines, je veux aller de l’avant à Paris-Roubaix, que je regarde avec confiance, promet le Courtraisien de 27 ans, l’une des meilleures cartes du cyclisme belge. Je veux à nouveau jouer un rôle de premier plan et réaliser une bonne performance. »
Tom Boonen. Si sa condition physique qui l’a éloigné du Top 10 des classiques flandriennes jusqu’à présent fait l’objet de nombreux commentaires, Tom Boonen (Etixx-Quick Step) veut encore croire une cinquième victoire à Roubaix dans ses cordes. Il le sait pour l’avoir conquise quatre fois depuis 2005, la reine des classiques nécessite plus d’expérience et de résistance à l’usure que d’explosivité. « Depuis que j’ai repris l’entraînement après ma fracture du crâne en octobre, je n’ai pensé qu’à ce jour, lance-t-il. Chaque jour, chaque course, a été nécessaire pour atteindre Paris-Roubaix au meilleur de ma forme. J’ai fait tout ce que j’avais à faire pour arriver à mon meilleur niveau actuel. Et même si je ne suis pas dans la forme de 2012, je sais que je peux gagner en n’étant qu’à 90 %. Je vais pouvoir abattre toutes mes cartes et courir sans retenue. »
Etixx-Quick Step. Le bloc Etixx-Quick Step sera légèrement affaibli demain par le forfait de Stijn Vandenbergh. Le solide flandrien, 13ème du Tour des Flandres dimanche, souffre d’une blessure ouverte à la selle. Il sera remplacé au départ de Compiègne par Guillaume Van Keirsbulck, qui n’était pas prévu initialement dans le groupe en dépit de ses prédispositions pour les classiques du nord. Le groupe de Patrick Lefévère demeure sur le papier le plus impressionnant. Outre le quadruple vainqueur de Paris-Roubaix Tom Boonen, il pourra s’appuyer sur le Néerlandais Niki Terpstra (vainqueur en 2014, 5ème en 2012), et bien plus encore sur le Tchèque Zdenek Stybar, 6ème en 2013, 5ème en 2014 et 2ème en 2015. « Je m’étais mieux comporté l’année dernière sur Paris-Roubaix qu’au Tour des Flandres, où j’ai pris la 8ème place dimanche, rappelle-t-il. J’espère donc qu’il en sera de même cette année. » L’équipe belge alignera enfin un néophyte prompt à créer la surprise : l’Allemand Tony Martin.
Lars Boom. Et si c’était l’année de Lars Boom (Astana) ? 4ème de Paris-Roubaix l’an passé, le Néerlandais lauréat de l’étape du Tour de France qui s’achevait aux portes de la Tranchée d’Arenberg en 2014 le certifie : dimanche dernier au Tour des Flandres (11ème), il aurait pu suivre Fabian Cancellara dans le Vieux Quaremont si une crevaison ne s’en était pas mêlée juste avant le Taaienberg. « Mes sensations sont excellentes et je suis sûr que j’aurais pu suivre Cancellara, réaffirme-t-il. J’espère que ça se confirmera dimanche car je n’ai jamais été aussi en forme au printemps. »