Alors qu’il allait mettre un terme à sa carrière après sa saison 2017, Rémy Di Gregorio avait finalement fait le choix de continuer à rouler dans le peloton pro, avec l’équipe Delko Marseille Provence KTM. Le choix semblait payant puisque l’ancien espoir du cyclisme français avait regoûté à la victoire, sur le Tour de Provence, ou en remportant le classement de la montagne sur l’Etoile de Bessèges.
Mais ce mercredi, le grimpeur de 32 ans a été rattrapé par la patrouille. En effet, Di Gregorio a été contrôlé positif à l’EPO sur la cinquième étape du Paris-Nice, le 8 mars dernier. « Le coureur a le droit d’exiger l’analyse d’un échantillon B. En accord avec les règles anti-dopage de l’UCI, le coureur a été provisoirement suspendu jusqu’à la résolution de l’affaire » a détaillé l’UCI dans son communiqué.
Exclu du Tour de France en 2012 après des soupçons de dopage alors qu’il roulait pour la Cofidis, le Marseillais avait été autorisé à reprendre la compétition par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Cette fois-ci, l’étau se resserre autour de lui, même si rien n’est encore confirmé, le coureur pouvant toujours demander une contre-expertise des analyses.
Rostaing : « J’ai honte.. »
— Delko-Mars.Prov.-KTM (@Delko_MP_KTM) 11 avril 2018
Si l’affaire n’est pas encore résolue et l’analyse d’un échantillon B pourrait le blanchir de sa possible fraude du règlement, son équipe l’a tout de même mis à pied à titre conservatoire. Dans un communiqué de presse, le manager du Team Delko Marseille Provence KTM, Frédéric Rostaing, a déploré ce contrôle positif à l’EPO. « J’ai honte, j’ai honte, je suis atterré… Et je me sens trahi au plus profond de moi si les résultats d’analyse devaient être confirmés. Ma colère et ma tristesse ne sont que peu de choses face à cette situation… Cela remet en cause fondamentalement l’investissement total dans notre projet entamé il y a 20 ans, basé sur les valeurs d’éthique qui sont le ciment de ce dernier. Nous ferons le point après la Flèche Wallonne avec nos partenaires. » -Léo Labica