Dan Bigham a battu le record britannique de l’heure le 1er octobre dernier en parcourant 54,724 Km. Insuffisant toutefois pour battre le record mondial détenu par le belge Victor Campenaerts et ses 55,089 Km en avril 2019. Pas de regrets toutefois pour le coureur de l’équipe continentale Ribble Weldtite Pro Cycling puisque son record n’aurait pas été homologué par l’UCI car il n’est pas inscrit au système antidopage de l’Union Cycliste Internationale. Le trentenaire va toutefois tenter de battre le record l’an prochain en trouvant les ressources supplémentaires qui lui permettrait de dépasser Victor Campenaerts et les 366 mètres qui lui manque.
Dan Bigham : « Je n’ai besoin que de sept watts supplémentaires »
Interrogé par nos confrères britanniques du magazine spécialisé dans le cyclisme, « Cycling Weekly », Dan Bigham a déclaré que : « En termes de puissance, je n’ai besoin que de sept watts supplémentaires » pour battre le record de Victor Campenaerts. Le coureur, qui est aussi ingénieur en performances et spécialiste de l’aérodynamique, semble savoir comment trouver cette puissance qui lui a manqué lors de son record national : « Je peux mettre sept watts de plus, ou économiser sept watts avec une meilleure traînée, un aérodynamisme et une efficacité améliorés. Ou je peux mettre trois watts et demi chacun ».
Le britannique qui ne laisse rien au hasard ajoute : « La façon dont je répartis ces sept watts n’a pas d’importance. J’ai une idée de l’endroit où je peux faire ces gains, mais ce n’est pas facile » avant de poursuivre : « J’ai quelques éléments auxquels je n’ai pas eu accès ou que je n’ai pas pu faire au cours de la dernière période. Un peu plus d’entraînement, six à neuf mois de progression, quelques petits ajustements ici et là, et je m’en rapprocherai ».
Une tentative en altitude ou au niveau de la mer ?
Alors que Dan Bigham avait battu le record britannique au vélodrome de Grenchen en Suisse (450 mètres au-dessus du niveau de la mer), il se pose la question de tenter de battre le record cette fois en altitude à Aguascaliente où de nombreux records de l’heure ont été établis. Les 1.887 mètres d’altitude du vélodrome mexicain donnent effectivement un avantage en termes d’aérodynamique, mais aussi une difficulté du fait de la raréfaction de l’air. À ce sujet Dan Bigham est tiraillé : « Je suis vraiment sur la barrière si je le fais sur la même piste ou en altitude. Je ne peux pas échapper au fait que l’altitude est plus rapide. C’est un kilomètre ou un kilomètre et demi plus rapide s’il est bien monté, et si toute la préparation est bonne. Je n’ai besoin que de 350 mètres, donc un kilomètre est un gain énorme. L’altitude est importante si je veux battre le record » avant d’ajouter : « Mais l’intello en moi me dit que je devrais le faire au niveau de la mer, ce serait un projet cool ».
Même si le britannique avait battu le record mondial de l’heure le 1er octobre dernier, sa performance n’aurait pas été reconnue car en tant que coureur d’équipe continentale, il ne fait pas automatiquement partie du groupe de contrôle des athlètes de l’UCI. Pour cette nouvelle tentative, Dan Bigham a réuni davantage de sponsors et pourra ainsi payer la somme nécessaire pour être enregistré dans le système antidopage de l’UCI qui pourra ainsi reconnaître son record s’il parvient à trouver les ressources nécessaires pour grapiller les 366 mètres qui lui ont manqué.