Le favori :
Sylvain Chavanel. Sextuple vainqueur du chrono des France, Sylvain Chavanel (IAM Cycling) se présente à Chantonnay dans la peau de l’homme à battre. Seul véritable spécialiste de la discipline, le Châtelleraudais trouve avec ce chrono vallonné de 47,2 kilomètres, un terrain où il pourra parfaitement exploiter ses qualités. La grande inconnue reste pourtant de savoir dans quel état de forme il abordera l’événement. Sylvain Chavanel n’a en effet plus couru depuis la fin du Tour d’Italie et pourrait souffrir d’un petit manque de rythme sur un exercice aussi long. En prenant la 11ème place du chrono de Valdobbiadene sur le Giro, il avait toutefois montré que les qualités étaient encore là. Il est aussi l’un des rares concurrents à avoir été au départ des deux Championnats de France qui se sont disputés en Vendée, 1er en 2006, 2ème en 2010.
Les outsiders :
FDJ. Depuis 2012, il ne se passe pas une année sans qu’un coureur de l’équipe FDJ prenne place sur le podium du contre-la-montre des Championnats de France. 2ème derrière Sylvain Chavanel en 2012 et 2013, Jérémy Roy aborde cet événement dans l’inconnu. Le Tourangeau effectue pour l’heure une saison moyenne du point de vue de ses performances contre la montre. Sa meilleure prestation reste une 16ème place sur le Critérium International. Mais il a toujours été éjecté du Top 50 sur les rendez-vous plus longs, comme ceux du Tour du Pays Basque, du Tour du Romandie ou du Tour de Suisse. Peut-être faudra-t-il davantage compter sur Johan Le Bon, ancien double champion de France Espoirs et qui semble prêt à franchir la marche chez les grands, tout juste auréolé de sa première victoire chez les pros aux Boucles de la Mayenne.
Maxime Bouet. Monté sur le podium du Championnat de France il y a un an au Futuroscope, Maxime Bouet (Etixx-Quick Step) pourrait à nouveau être l’invité-surprise à Chantonnay. Le Rhônalpin sort tout juste d’un entraînement grandeur nature qui s’est avéré concluant. Emmené par la sélection aux Jeux Européens à Bakou, il a terminé à une honnête 15ème place sur un chrono de plus de 50 kilomètres, tracé pour les spécialistes sur de longues routes rectilignes exposées au vent. Nul doute que sur un parcours nettement plus vallonné, prenant la forme d’une succession de bosses et de faux-plats, le coureur de 28 ans se sentira plus à l’aise pour, pourquoi pas, faire mieux que l’an dernier.
Jérôme Coppel. Il n’a pris part qu’à trois chronos cette saison, dont un prologue, mais Jérôme Coppel (IAM Cycling) ne s’est jamais manqué jusqu’ici. Plus encore que sa 3ème place sur la Ruta del Sol, c’est sa prestation dimanche dernier au Tour de Suisse qui peut faire de lui l’un des candidats au maillot bleu-blanc-rouge. Sur un chrono d’une distance proche (38 contre 47 demain) et au profil similaire, l’ancien coureur de Cofidis s’est montré convaincant, 7ème à 44 secondes de Tom Dumoulin. Jérôme Coppel semble avoir retrouvé ses sensations. A lui de le confirmer jeudi à Chantonnay.
Du côté de l’avenir :
Alexis Gougeard. On ne devient pas 10ème de son premier Championnat de France Elites par hasard. Même si Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale) vise plus volontiers la course de dimanche, lui l’adepte des courses en circuit, comme il l’a démontré sur les deux dernières Classic Loire-Atlantique, il n’en reste pas moins un rouleur hors pair. Double champion de France chez les Juniors, le Normand semble s’être renforcé après une année d’apprentissage au plus haut niveau. Lui aussi sort des Jeux Européens où il a pris la 25ème place. Il pourrait, à défaut d’un maillot bleu-blanc-rouge, viser un Top 5 voire un Top 3.
Yoann Paillot. Monté sur le podium du Championnat de France alors qu’il n’était pas encore passé professionnel, Yoann Paillot (Marseille 13-KTM) a montré dès 2012 qu’il avait les moyens d’aller chercher une médaille. Lauréat du contre-la-montre du Circuit des Ardennes cette saison, le natif d’Angoulême s’exprime mieux sur les chronos de longue distance, comme il l’avait montré au Championnat du Monde Espoirs en 2013, médaillé d’argent derrière Damien Howson. Très actif sur la Route du Sud, Yoann Paillot a montré dans les Pyrénées que la condition était là.