Anthony, j’imagine que cette victoire est un soulagement pour vous ?
Oui, voilà parce qu’après ma trêve d’été –car je n’ai pas fait le Tour de France- j’ai eu du mal à remettre en route. J’ai toujours mes soucis de dos et de jambes au niveau du nerf sciatique. Au Tour de Pologne j’ai dû abandonner au bout de quatre jours. J’ai demandé à changer de programme pour faire le Tour du Limousin et le Poitou-Charentes. Sur le Limousin j’ai remis en route gentiment et aujourd’hui normalement je ne devais pas faire le sprint , ça devait être pour Lloyd Mondory. Mais je me suis retrouvé bien placé à deux kilomètres, donc je me suis dit « à moi de jouer maintenant ». Et puis avec l’adrénaline on oublie un peu la douleur, on se surpasse, aujourd’hui je gagne c’est exceptionnel.
Entre vous et Lloyd Mondory, l’équipe Ag2r La Mondiale n’a pas de soucis à se faire sur les sprints massifs…
Oui c’est sûr. Je sais que je suis capable de gagner des sprints. L’équipe m’a fait confiance hier et aujourd’hui. Hier malheureusement le sprint n’a pas été emmené, je me suis fait enfermé comme la plupart de sprinteurs. Et aujourd’hui je gagne. C’est super pour l’équipe Ag2r La Mondiale. Cette année c’est une bonne saison, c’est ma troisième victoire, j’espère continuer sur ma lancée et en claquer encore un maximum avant la fin de l’année.
Comment s’est passée la poursuite des échappées ? Les deux échappés étaient partis un peu au casse-pipe et vous derrière vous jouiez un peu au yo-yo avec non ?
Oui, quand il n’y a que deux coureurs devant c’est rarement dangereux. Par contre ce qui était dangereux aujourd’hui c’était le vent de côté, il ne fallait pas se faire piéger sur les coups de bordures. Et ensuite pour le sprint, j’ai fait mon boulot, je sais me placer. Et là je gagne devant des costauds. On peut dire que ce n’est que le Tour de Poitou-Charentes mais il y a du niveau avec Keukeleire (Cofidis), Casper (Saur-Sojasun), Kristoff (BMC Racing Team) le norvégien et d’autres coureurs. Donc je suis content de gagner aujourd’hui !
Justement il y a eu des cassures ainsi que des chutes en fin d’étape aujourd’hui. Ca n’a pas été trop difficile à gérer ?
J’étais dans la roue de Jimmy Casper à deux kilomètres de l’arrivée. J’ai entendu un peu de bruit derrière moi, mais comme j’étais bien placé il n’y a pas eu de soucis pour moi.
Propos recueillis par Quentin Vinet à Niort le 25 août.