Pendant que certains attaquent la semaine décisive de leur saison, d’autres entameront la phase finale de leur préparation. La semaine entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix marque également l’arrivée au premier plan des adeptes de classiques ardennaises pour qui le Tour du Pays Basque constitue un point de passage important si ce n’est obligé. Difficile de trouver une meilleure préparation que l’épreuve WorldTour pour le triptyque ardennais qui ne tardera pas à arriver, même si ceux-là devraient céder leur place aux purs montagnards pour le classement général. On ne dépassera cependant qu’une seule fois la barre des 1000 mètres d’altitude, lundi lors de la 1ère étape avec l’alto de Ixua à 1181 mètres. C’est la répétition des difficultés et les forts pourcentages qui constituent la difficulté des routes basques.
Les coureurs savent à quoi s’attendre, tous les jours, il faudra grimper. En moyenne, les cinq étapes en ligne présentent pas moins de six classements de la montagne ! La multiplication des difficultés rend ainsi chacune des étapes importante et potentiellement décisive. Les sprinteurs passeront leur chemin. Les finals sont à chaque fois truffés de pièges et présentent tous les jours une ascension dans les 15 derniers kilomètres. Ce sera l’alto de Aiastia demain lundi, l’alto de la Piedad mercredi, ou le bien connu et redouté alto de Aia jeudi, à grimper deux fois qui plus est.
Mais le Tour du Pays Basque devrait surtout s’articuler autour de trois grands temps forts. Pour la 2ème étape, les organisateurs basques sont allés dénicher la montée de la Ermita de Garrastatxu. Placée au terme de l’étape, la difficulté longue de 2800 mètres promet du beau spectacle avec un pourcentage moyen de 10,8 % et des pointes à 20 %. Il faudra pourtant attendre vendredi pour assister à l’étape-reine qui mènera les coureurs au sanctuaire d’Arrate. La ligne sera placée deux kilomètres après le sommet de l’alto de Usartza (7,2 km à 6,9 %). Une dernière étape chronométrée atypique se chargera de figer définitivement le classement général. La boucle de 16,5 kilomètres autour d’Eibar demandera là encore aux coureurs de grimper avec une montée de 5 kilomètres à plus de 9 % comme point central du chrono.
Le terrain est idéal pour assister à la revanche du match entre Alberto Contador (Tinkoff) et Nairo Quintana (Movistar Team) qui avait déjà animé en grande partie le Tour de Catalogne. Joaquim Rodriguez (Team Katusha), Thibaut Pinot (FDJ), Fabio Aru et Miguel-Angel Lopez (Astana), Mikel Landa et Sergio Henao (Team Sky), Pierre Rolland (Cannondale), Igor Anton (Dimension Data), Bauke Mollema (Trek-Segafredo), Robert Gesink (Team LottoNL-Jumbo), et Warren Barguil (Giant-Alpecin) s’opposeront à eux. Simon Gerrans (Orica-GreenEdge), Alexis Vuillermoz et Jan Bakelants (Ag2r La Mondiale), Tony Gallopin et Tim Wellens (Lotto-Soudal), Rui Costa et Diego Ulissi (Lampre-Merida) et Daniel Martin (Etixx-Quick Step) prépareront de leur côté les rendez-vous ardennais.
Le parcours :
• 1ère étape (lundi 4 avril) : Etxebarria-Markina Xemein (144 km)
• 2ème étape (mardi 5 avril) : Markina Xemein-Ermita de Garrastaxu (174,2 km)
• 3ème étape (mercredi 6 avril) : Vitoria-Gasteiz-Lesaka (193;5 km)
• 4ème étape (jeudi 7 avril) : Lesaka-Orio (165 km)
• 5ème étape (vendredi 8 avril) : Orio-Arrate (159 km)
• 6ème étape (samedi 9 avril) : Eibar-Eibar (16,5 km CLM)
Les 10 derniers vainqueurs :
2015 : Joaquim Rodriguez (ESP, Team Katusha)
2014 : Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo)
2013 : Nairo-Alexander Quintana (COL, Movistar Team)
2012 : Samuel Sanchez (ESP, Euskaltel-Euskadi)
2011 : Andreas Klöden (ALL, RadioShack)
2010 : Chris Horner (USA, RadioShack)
2009 : Alberto Contador (ESP, Astana)
2008 : Alberto Contador (ESP, Astana)
2007 : Juan-José Cobo (ESP, Saunier Duval-Scott)
2006 : José-Angel Gomez-Marchante (ESP, Saunier Duval-Prodir)