A l’occasion de sa journée de repos sur le Tour de France, l’équipe Movistar a accueilli un nouveau coureur en la personne d’Adriano Malori. L’Italien de 29 ans, qui n’a plus couru depuis le mois de mai, avait une annonce à faire. « J’ai passé deux ans à me battre contre une terrible journée survenue au Tour de San Luis en janvier 2016, et même si la victoire n’est pas totale, j’ai gagné, a-t-il déclaré sous le regard de ses coéquipiers. Mon but reste de faire quelque chose de spécial dans le cyclisme, et comme il ne me sera plus possible de le faire en tant que coureur, j’ai décidé de le faire sous un autre jour. Aujourd’hui marque le début du Malori 2.0. »
Gravement accidenté le 23 janvier 2016 en Argentine, le coureur italien avait été plongé plusieurs jours dans un coma artificiel pour soulager un important traumatisme crânien. Suivi pendant plusieurs mois par un centre de soins neurologiques, il avait fait son retour à la compétition en septembre dernier mais n’a plus jamais été capable de finir une course. Il n’aura parcouru que 110 kilomètres en course cette saison, contraint à l’abandon au Tour de l’Alentejo comme au Tour de Castille-et-Leon.
« Mon rétablissement a été impressionnant, mais si je peux encore faire du vélo, il ne m’est plus possible d’en faire en course. » C’est vers la direction sportive que semble vouloir s’orienter Adriano Malori. Vice-champion du monde du contre-la-montre quelques semaines avant son drame, l’ancien champion du monde Espoirs du chrono (2008) avait remporté le contre-la-montre final du Tour d’Espagne à Saint-Jacques-de-Compostelle en 2014.