Ce dimanche soir, quoi qu’il en soit, le premier à franchir la ligne au sommet de Cadoudal rentrera dans l’histoire du cyclisme. Dans vingt, trente ans, on ne retiendra peut-être pas sa manière de vaincre, son discours sur le podium, ses dauphins. Mais ce vainqueur sera le premier coureur élite de l’histoire à endosser le maillot de champion d’Europe. Et pour cette première, Plumelec accueille dans son antre un plateau quatre étoiles.
Sagan ? Présent. Gilbert ? Présent. Rui Costa, Alaphilippe, Kiatkoswki ? Idem. Pour une première, les championnats d’Europe élites ne manquent pas de tête d’affiche. L’actuel champion du monde, les anciens maillots arc-en-ciel, et une équipe française qui aura fière allure avec Alaphilippe et Gallopin en tête d’affiche.
Alaphilippe et Gallopin en tête de file
Ils seront neuf coureurs français à porter les couleurs tricolores à domicile : Alaphilippe et Gallopin, mais aussi Calmejane (Direct Energie), Delaplace (Fortuneo), Dumoulin (AG2R), Edet (Cofidis), Gautier (AG2R) et Geniez (FDJ). Autrement dit, deux vainqueurs d’étape sur la Vuelta, et tout simplement le vainqueur du dernier Grand Prix de Plumelec, qui connaît Cadoudal et ses mystères comme sa poche. De quoi espérer un podium pour la délégation dirigée par Bernard Bourreau.
Mais il faudra bien entendu se méfier des autres délégations et des têtes d’affiche citées plus haut. Un championnat n’est pas une course comme les autres, et est bien souvent propice aux surprises, aux noms que l’on n’attendait pas (ou plus). Et si c’était le jour d’un coureur moins médiatisé, habitué aux rôles de coéquipier toute l’année ? Et si un inconnu du grand public venait semer la pagaille parmi les favoris ? Seule Cadoudal détient la réponse…