Il a tout juste 21 ans et effectue sa première saison en tant que professionnel. Pierre Gouault était présent ce week-end en Bretagne pour les deux manches de la Coupe de France PMU, sur le GP de Plumelec-Morbihan, puis le lendemain, sur les Boucles de l’Aulne. 38 et 39ème de ces deux épreuves, le néo-professionnel de BigMat-Auber 93 revient sur son début de saison compliqué mais qui tend à rassurer.
Pierre, quel bilan tirez-vous de vos cinq premiers mois chez les pros ?
Mon début de saison ne s’est pas super bien passé car j’ai eu des petits soucis de santé. Ça m’a beaucoup perturbé alors que je n’ai jamais eu ce genre de problèmes les saisons précédentes. C’est très gênant. J’ai eu des allergies au pollen, mais par la suite je me suis rendu compte qu’elles se déclenchaient aussi lorsqu’il pleuvait. Par conséquent ce n’était pas que des soucis dus au pollen. Ça m’a déclenché une hyper-réactivité bronchique qui m’empêche de respirer correctement et sur les courses je ne peux alors vraiment rien faire pour que cela s’arrête. Sur la majeure partie des épreuves, cette gêne se manifeste comme des crises d’asthme, mais tout de même de manière beaucoup moins importante. A chaque début de course, j’ai une crise qui dure environ une demi-heure puis elle s’estompe et je suis enfin tranquille.
Ces problèmes doivent vous handicaper en début de course.
Quand je dois faire le départ, c’est problématique car je crache mes poumons et je ne peux rien faire à part attendre que ça passe. On est dans un drôle d’état d’esprit, on est réellement dans l’inconnu. Je ne sais pas quand les crises arrivent, je ne peux pas me donner à fond quand je le veux et je me dis forcément que je laisse passer des opportunités. Comme le plus souvent l’échappée part la première demi-heure, c’est à ce moment-là qu’il faut être bien et pour moi, c’est un peu plus compliqué. Ce genre de problème n’arrive jamais bien, mais là, il tombe lors de mon passage d’amateur (auparavant au Team U Nantes-Atlantique) à professionnel, donc ce n’est pas un cadeau.
Les choses semblent pourtant s’améliorer…
Je commence à retrouver des bonnes sensations sur les courses. Je relativise. Je vois que malgré mes petits pépins j’arrive quand même à exister. Ce week-end, sur le Grand Prix de Plumelec j’ai roulé toute la journée et je prends juste une cassure dans le dernier tour. Je suis content, je vois que la forme tient quand même. Je peux même affirmer que depuis le début de cette saison 2014, c’est sur le Grand Prix de Plumelec ( où il termine 38ème ) que j’ai eu les meilleures sensations, cela prouve que je vais dans le bon sens ! Depuis le début de saison, j’ai, disons, un rôle d’équipier. Tout d’abord puisque je suis néo-professionnel, puis car je n’ai pas toujours eu une super condition, mais j’essaye au mieux d’aider mes coéquipiers. Je pourrai peut-être avoir une place privilégiée, mais pour ça, il faut démontrer et prouver que je peux assumer ce rôle.
Quel sera votre prochain objectif ?
Mon prochain objectif va être la Route du Sud, fin juin qui sera ma première course de montagne. Je suis plutôt grimpeur donc c’est là où je pense me débrouiller le mieux. D’ailleurs pour bien me préparer et arriver en forme là-bas, je vais bientôt partir en « stage montagne ». C’est notamment sur la Route du Sud que j’espère m’illustrer, même si le niveau est relevé, je vais quand même essayer d’être présent quand la route s’élèvera. J’espère pouvoir décrocher d’ici là un petit accessit pour essayer de me remettre en confiance. J’ai toujours en tête de participer au Tour de l’Avenir (13ème l’an dernier et meilleur français) avec l’équipe de France, avant je dois prouver que j’ai ma place. Enfin, courant juillet, je ferai sûrement le Tour d’Auvergne avec Big-Mat Auber 93 et j’espère forcément me montrer là-bas.
Propos recueillis le 31 mai à Plumelec par Elen Rius.