Une seule victoire. C’était le maigre bilan de la formation Fortuneo-Samsic depuis le début de la saison. Pourtant auteur d’un joli coup lors du mercato il y a un an en recrutant Warren Barguil, qui sortait à pois du Tour de France et fort de deux étapes remportées, l’équipe bretonne n’a pas réussi à profiter de l’arrivée de l’ancien de Sunweb. Ne souhaitons donc pas la même réussite à André Greipel, le gorille allemand, qui se pointera dans l’ouest de la France en 2018. Mais ceci est une autre histoire, et c’est plutôt sur celle établie ce jour par Pierre-Luc Périchon (Fortuneo-Samsic) qu’il faut s’attarder, tant le bressan a été acteur de la journée, en plus de ramener en fin d’après-midi le bouquet de vainqueur.
Cette entreprise a débuté à plus de 140 kilomètres, lorsque Périchon, accompagné par Pierre Gouault (Roubaix-Lille Métropole), décide de partir en contre derrière Richard Handley (Madison Genesis), Christopher Latham (One Pro Cycling) et Joann Leinau (Team Sauerland). La bataille fit rage de longues minutes pour les deux hommes, et c’est en partie grâce au renfort de Ludwig De Winter (WB-Aqua Protect), Julien Duval (Ag2r La Mondiale), Jérémy Leveau (Roubaix-Lille Métropole) et Neil Van der Ploeg (Madison Genesis) que la jonction fut faite et que neuf garçons se retrouvèrent à l’avant. Tout cela dans le premier des douze tours de circuits que comptait la Polynormande.
Les fuyards parvinrent à faire rapidement monter l’écart à plus de quatre minutes, le peloton étant contrôlé à l’arrière par la Cofidis d’Hugo Hofstetter, leader de la Coupe de France. La situation fut stable quelques tours avant que Groupama-FDJ et Vital Concept ne viennent relayer en tête du peloton. L’effet fut immédiat et c’est autour de deux minutes que l’écart se bloque un temps. L’échappée accélère pour résister au retour du paquet et un à un ses membres s’en font lâcher pour que dans le dernier tour, seuls Pierre Gouault et Pierre-Luc Périchon restent en tête.
Derrière, le peloton s’est quelque peu désuni et c’est là le principal espoir des deux hommes, malgré un groupe de contre composé de Benoît Cosnefroy (Ag2r La Mondiale), Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) et Damien Touzé (Roubaix-Lille Métropole) qui avait de quoi faire peur. Mais c’était décidément le jour des hommes de tête qui, une fois le trio repris et avec une avance de trente secondes sur le peloton à plus de cinq kilomètres de la ligne, comprirent sous la flamme rouge qu’ils allaient se jouer la gagne. Le sprint en faux-plat montant avantageait alors la puissance de Périchon, qui devança finalement son compagnon d’échappée au terme d’une journée passée entièrement à l’avant. De quoi donner un sourire qui se faisait de plus en plus rare aux membres du staff de Fortuneo. – Adrien Godard
Classement :
1. Pierre-Luc Périchon (FRA, Fortuneo-Samsic) les 168 km en 4h05’22 » (41,1 km/h)
2. Pierre Gouault (FRA, Roubaix-Lille Métropole) m.t.
3. Lorrenzo Manzin (FRA, Vital Concept) à 8 sec.
4. Hugo Hofstetter (FRA, Cofidis) m.t.
5. Connor Swift (GBR, Madison Genesis) m.t.
6. Samuel Dumoulin (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Kevin Van Melsen (BEL, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
8. Flavien Maurelet (FRA, St Michel-Auber 93) m.t.
9. Clément Russo (FRA, Fortuneo-Samsic) m.t.
10. Jimmy Turgis (FRA, Cofidis) m.t.