Bon début de saison pour Simon Guglielmi | © Nicolas Gotz
Qu’est ce qui est le plus difficile à vivre en ce moment pour un cycliste pro ?
Le manque de compétitions car c’est pour cela que l’on travaille au quotidien.
Cela te semble t-il logique qu’il soit interdit de rouler dehors ?
Oui chacun doit faire des concessions, si des décisions sont prises c’est pour de bonnes raisons, il faut donc les accepter. Bien-sûr comme d’autres j’aimerais pouvoir sortir le vélo sous ce beau soleil mais nous faisons du télétravail sur home-trainer (rire).
En as-tu profité pour couper ?
Oui dans l’équipe nous en avons profité pour couper mentalement et physiquement afin de revenir frais et avec envie quand cela sera possible.
S’entraîner sans véritable échéance, est-ce quelque chose difficile pour toi ? Mets-tu des choses en place pour y faire face ?
C’est difficile oui car il est plus compliqué de planifier les choses, mais je suis un coureur qui aime l’entraînement donc dans le fond je vais toujours trouver du plaisir dans ce que je fais. Je me suis reposé durant la première semaine de confinement, et aujourd’hui j’ai les clés en mains mentalement et physiquement, en étant accompagné par de bonnes personnes. J’en ai profité pour bien discuter de cette situation avec ma préparatrice mentale et mon entraîneur.
Monocycle à la maison | © S.Guglielmi
Comment occupes-tu ton temps libre ? As-tu mis en place une sorte de routine afin de ne pas te « laisser aller » ?
J’aide mes parents à la maison, nous habitons à la campagne, il y a tout le temps des choses à faire. Je discute également avec mes amis, j’essaye de faire de l’humour sur les réseaux sociaux. On trouve toujours à s’occuper si on le veut. Je vais peut-être travailler mon anglais par exemple, plus facile à dire qu’à faire…
Évidemment j’ai mis une routine en place, c’est ce qui permet de garder une hygiène de vie et de faire passer le temps plus vite.
Est-ce que les résultats, les retransmissions télé… te manquent beaucoup ou pas ?
Je n’aurai pas été contre des petites courses de biathlon mais dans tous les cas la saison est finie… Mais c’est sûr que ça occuperait bien le temps un peu de sport à la télévision.
Tu comptes tout de même 12 jours de courses. Quel bilan tires-tu de ton entame de saison, ta première en World Tour avec la Groupama-FDJ ?
Je suis content, j’ai senti une progression constante depuis mon arrivée dans l’équipe. Ca allait mieux de course en course donc je peux caractériser ce début de saison comme positif. De plus j’ai pris beaucoup de plaisir et c’est le plus important.
Quel message souhaiterais-tu confier à nos lecteurs ?
Je souhaite dire bon courage à tout le monde et que chacun profite de ce temps pour faire des choses différentes, on peut toujours se faire plaisir en trouvant de quoi s’occuper, même dans un petit appartement. On peut aussi en profiter pour enrichir sa culture, passer du temps avec les personnes avec lesquelles on est confiné… C’est important de rester positif durant cette période, et surtout faisons preuve de respect et de civisme.
Par Maëlle Grossetête