Sa troisième place finale dans le Tour d’Italie l’année dernière, aux côtés de Denis Menchov et Danilo Di Luca (expulsé du podium par la suite et suspendu après deux contrôles positifs sur l’épreuve) lui avait ouvert de nouveaux horizons. A 32 ans, l’Italien Franco Pellizotti (Liquigas-Doimo) se voyait en mesure de convoiter la gagne dans la prochaine édition du Giro, qui s’élancera samedi d’Amsterdam. Mais il ne sera vraisemblablement pas au départ. Dans ses colonnes, la Gazzetta dello Sport annonce aujourd’hui que l’Italien fait l’objet de suspicions de dopage depuis plusieurs mois et s’apprête à être notifié de sa mise à pied par l’Union Cycliste Internationale. Le passeport biologique du grimpeur frioulan présente des valeurs anormales depuis un certain temps. L’UCI devrait réclamer l’ouverture d’une procédure à l’encontre du coureur.
Les événements datent déjà d’il y a plusieurs mois. Troisième du Tour d’Italie en 2009, Franco Pellizotti avait ensuite pris la direction du Tour de France, sur lequel il n’est pas passé loin de la victoire d’étape à Tarbes, battu par Pierrick Fédrigo, et dont il a ramené le Maillot à Pois de meilleur grimpeur jusque sur les Champs-Elysées. C’est à la veille du Tour de France, justement, que l’Italien aurait présenté des valeurs biologiques anormales. L’Italien a alors fait l’objet d’une surveillance très étroite de la part des autorités internationales qui, selon la Gazzetta dello Sport, auraient fini par en informer l’intéressé il y a deux mois. Franco Pellizotti se savait donc dans l’œil du cyclone. Cette fois, l’Union Cycliste Internationale s’apprête à réclamer l’ouverture d’une procédure pour infraction au règlement antidopage auprès de la Fédération Cycliste Italienne. En attendant, les chances de voir Franco Pellizotti s’aligner au départ du Tour d’Italie sont nulles. Une information officielle doit être communiquée très vite par l’UCI. D’autres coureurs pourraient également être mis à pied pour les mêmes motifs, toujours sur la base du passeport biologique.