Jusqu’à jeudi, Vélo 101 décrypte les enjeux de la 100ème édition du Tour d’Italie qui s’élance de Sardaigne le 5 mai.
Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo) aurait-il remporté le Giro 2016 sans cette maudite chute qui l’a entraîné dans les bas-côtés enneigés du col Agnel à 48 heures de l’arrivée finale ? Si cette question reste et restera sans réponse, elle en appelle une autre. Le Néerlandais verra-t-il l’opportunité de remporter un Grand Tour se présenter à nouveau ? C’est en tout cas ce pour quoi il se présente au départ du 100ème Tour d’Italie, même si depuis son formidable mois de mai 2016, le leader de l’équipe LottoNL-Jumbo a misé sur la discrétion. Cette année encore, malgré le nouveau statut qui est le sien, Steven Kruijswijk a peiné à retrouver son niveau du Tour d’Italie : 7ème du Tour de Catalogne, 8ème du Tour de Valence et deux abandons sur Paris-Nice et le Tour du Yorkshire.
On aurait pourtant tort de considérer le Batave comme une énième météorite. Avant que la malchance ne s’en mêle, Kruijswijk s’était montré le plus solide et le plus régulier sur le Giro l’an dernier sans pour autant avoir signé de performances annonciatrices dans les mois précédents. Sa résistance sur trois semaines n’est plus à prouver et sa connaissance du Giro (ce sera sa septième participation) font de lui l’un des candidats naturels au podium qu’il n’avait pas pu fouler (4ème) l’an dernier. C’est donc avec une revanche à prendre qu’il se présentera au départ de la 1ère étape vendredi. Et il ne sera pas le seul dans ce cas.
Annoncé comme l’un des grands favoris l’an dernier, au même titre que Vincenzo Nibali, Mikel Landa (Team Sky) avait abandonné précocement la course rose 48 heures après un contre-la-montre interminable sur lequel il avait fait bonne figure. Douze mois plus tard, revoilà le Basque à la tête de la formation britannique qui reste sur plusieurs échecs consécutifs sur le Giro. L’Espagnol de 27 ans entend réitérer ses performances de 2015 lorsqu’il avait pris la 3ème place finale sous les couleurs d’Astana malgré la présence encombrante de Fabio Aru. Il en sera de même cette année où Landa devra composer avec Geraint Thomas, nous y reviendrons demain.
Enfin, Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) n’est, lui non plus, pas à oublier. Contraint à l’abandon sur une chute dans le col Agnel l’an dernier, le Russe avait quitté le Giro la clavicule en vrac alors qu’il occupait le 5ème rang provisoire. A 27 ans, l’ancien vainqueur du Tour de Romandie n’a encore jamais intégré le Top 10 d’un Grand Tour. Le temps de la revanche est donc venu pour le leader de l’équipe Katusha-Alpecin, 2ème du Tour d’Abu Dhabi et 6ème de Paris-Nice cette année.