Arrivé hier soir au Cameroun, le peloton de la Tropicale Amissa Bongo y séjournera toute la journée d’aujourd’hui. C’est que l’épreuve est ultra courtisée et que la septième journée de course qui lui a été octroyée cette saison ne sera pas de trop pour satisfaire, dans les années futures, les pays et contrées rêvant d’accueillir l’événement cycliste adulé par tous en Afrique. Les coureurs français, qui avaient été les premiers professionnels à découvrir l’événement en 2006, ne sont désormais plus seuls à régner sur une épreuve qui a fait des émules auprès d’autres formations européennes. Il faut en outre composer avec un cyclisme africain au talent reconnu et dont on apprécie toujours l’évolution d’une édition sur l’autre. L’Erythréen Natnael Berhane, pour ne citer que lui, a d’ailleurs franchi le pas en rejoignant cette année le Team Europcar.
Le parcours du champion d’Afrique a valeur de modèle pour bien des Africains. Ce seront eux encore qui mettront le feu aux poudres dès le lancement d’une deuxième étape intégralement disputée à Yaoundé (107,4 km), la capitale camerounaise. A l’attaque dès le départ, le Burkinabé Harouna Ilboudo et le Gabonais Ghislain Ndong entraînent avec eux l’Algérien Abdelmalek Madani et le Sud-Africain Jacques Janse-Van Rensburg (MTN-Qhubeka). Le peloton maintenant un rythme rapide, les quatre de tête n’ont pas le temps de mollir. Incapables de trouver un second souffle, les deux premiers attaquants sont aussitôt lâchés du groupe qu’ils ont façonné. Et c’est sans eux que se dessine l’échappée du jour, autour des seuls Abdelmalek Madani et Jacques Janse-Van Rensburg.
Les deux hommes de tête, échappés depuis le départ, disposeront d’une avance maximale de 5’10 », le maximum que leur accorderont les coureurs de l’équipe Cofidis, qui disposent cette semaine de plusieurs éléments capables de leur apporter, déjà, une première victoire. Les MTN-Qhubeka cherchent à entraver la poursuite mais les coureurs de l’équipe nordiste réduisent l’écart néanmoins. A 7 kilomètres de l’arrivée, Abdelmalek Madani et Jacques Janse-Van Rensburg sont revus par le peloton. Et ce sont les sprinteurs qui en découdront une fois encore. Cette fois, c’est un néo-pro qui l’emporte. Au deuxième jour de sa carrière, Andrea Palini (Lampre-Merida) règle Vicente Reynes (Lotto-Belisol) et Adrien Petit (Cofidis). L’Italien de 23 ans, vainqueur d’une étape de la Semaine Internationale et 2ème des Trois Vallées Varésines l’an passé, profite des bonifications allouées à l’arrivée à Yaoundé pour s’emparer du maillot jaune de leader.
Demain mercredi, la troisième étape retrouvera le Gabon entre Oyem et Bitam (110 km).
Classement 2ème étape :
1. Andrea Palini (ITA, Lampre-Merida) les 107,4 km en 2h34’51 » (41,6 km/h)
2. Vicente Reynes (ESP, Lotto-Belisol) m.t.
3. Adrien Petit (FRA, Cofidis) m.t.
4. Yohann Gène (FRA, Team Europcar) m.t.
5. Meron Amanuel (ERY, Erythrée) m.t.
6. Egoitz Garcia (ESP, Cofidis) m.t.
7. Soufiane Haddi (MAR, Maroc) m.t.
8. Jan Ghyselinck (BEL, Cofidis) m.t.
9. Natnael Berhane (ERY, Team Europcar) m.t.
10. Reda Aadel (MAR, Maroc) m.t.
Classement général :
1. Andrea Palini (ITA, Lampre-Merida) en 6h24’24 »
2. Frédérique Robert (BEL, Lotto-Belisol) à 4 sec.
3. Soufiane Haddi (MAR, Maroc) à 5 sec.
4. Yohann Gène (FRA, Team Europcar) à 8 sec.
5. Vicente Reynes (ESP, Lotto-Belisol) m.t.
6. Kudus Merhawi (ERY, Erythrée) à 9 sec.
7. Adrien Petit (FRA, Cofidis) à 10 sec.
8. Jani Tewelde-Weldegabir (ERY, MTN-Qhubeka) à 13 sec.
9. Gaëtan Bille (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
10. Meron Amanuel (ERY, Erythrée) à 14 sec.