Il y a de plus en plus de laxisme au niveau des règlements. Désormais, mais on va souhaiter que cette tendance ne s’installe pas, il est toléré aux équipes de commencer la saison avec un partenaire, d’en changer en cours d’année et de modifier leur maillot autant de fois qu’elles le désirent. Un mois après que 1t4i soit devenu officiellement Argos-Shimano, c’est GreenEdge qui a présenté sa nouvelle dénomination ce matin, Orica-GreenEdge, du nom d’une entreprise basée à Melbourne. Le groupe sportif australien avait choisi la date du 1er mai pour dévoiler l’identité de son partenaire principal, qui deviendra effectif sur les maillots à compter de samedi au Giro… avant que l’équipe n’étrenne de toutes nouvelles combinaisons le 30 juin au départ du Tour de France ! Coup marketing ou erreur d’appréciation dans un sport attaché à ses traditions ?
Qu’importent les mouvements en plein cœur de la saison, félicitons l’arrivée d’un nouveau partenaire dans le cyclisme, et ceci pour trois ans au moins. Le groupe industriel australien, fournisseur d’explosifs et de produits chimiques au secteur minier dans une cinquantaine de pays, devient le premier sponsor australien à se lancer dans l’aventure cycliste. « Le cyclisme est une discipline dynamique et qui bénéficie d’une très grosse audience, relève le PDG d’Orica Ian Smith. Nous avons beaucoup en commun. Nous sommes l’une comme l’autre des organisations multinationales avec de l’ADN australien, et nous partageons les mêmes aspirations poussées par le désir de l’innovation et du travail d’équipe. Ce partenariat fait partie de la stratégie d’Orica pour accroître sa présence de marque sur les marchés principaux, en parfaite harmonie avec nos valeurs. Les performances de nos coureurs nous offriront une belle exposition. »
Les débuts de l’équipe GreenEdge dans le peloton WorldTour, une première pour une formation australienne lancée le 1er janvier dernier, ont été couronnés de succès. D’emblée, l’équipe s’est adjugée chez elle le Tour Down Under, par le biais du champion d’Australie Simon Gerrans. Et c’est encore Simon Gerrans qui a offert la première classique de la saison à l’équipe australienne en remportant Milan-San Remo. S’il manque encore chez Orica-GreenEdge un coureur susceptible de jouer la gagne dans un Grand Tour, la formation australienne reste capable de jouer des rôles majeurs sur la plupart des terrains. Dès samedi, le logo Orica apparaîtra de manière claire sur le maillot des petits hommes verts. Avant l’adoption pour le Tour de France d’un nouveau maillot, d’une nouvelle identité, histoire de continuer à bousculer les règles.