Depuis qu’il est passé chez les pros au début de l’année 2011, Giacomo Nizzolo (Trek Factory Racing) a plus souvent gagné au Benelux que dans son propre pays. En fait, le sprinteur italien semblait confirmer le vieux dicton qui veut que nul ne soit prophète en son pays. Sur le Tour d’Italie par exemple, le pensionnaire de l’équipe Trek Factory Racing tourne autour depuis sa découverte du Giro en 2012, en ayant signé sept podiums, dont quatre places de 2ème pour la seule édition 2014, sans décrocher la moindre victoire ! Le Lombard évolue dans une formation américaine et ses incursions en territoire italien sont forcément plus rares, mais Giacomo Nizzolo semblait souffrir d’une sorte de malédiction avant d’enfin trouver l’ouverture aujourd’hui sur la classique italienne la plus proche de Milan-San Remo : le GP Nobili Rubinetterie.
Doit-on voir un signe dans le scénario de cette ultime course de préparation avant une Primavera déjà promise aux finisseurs dimanche ? Car les 187 kilomètres de la classique piémontaise ont largement été animés. Il faut plus de 80 bornes pour qu’une première tentative prenne le large. Plus qu’un groupe on parlera d’un peloton composé de 27 unités. Ce n’est que dans la première des deux escalades du Massino Visconti (3km à 7 %) que Pavel Kochekov et Eduard Vorganov (Team Katusha), Winner Anacona (Movistar Team), Marco Canola (Italie), Mauro Finetto (Southeast), Christian Meier (Orica-GreenEdge) et Franco Pellizotti (Androni Giocattoli) se mettent en évidence. À ce moment, l’avance maximale de 3 minutes accordée au peloton de tête s’est réduite à une poignée de secondes.
L’accélération de ces sept hommes a le mérite de faire survivre l’échappée pour quelques kilomètres de plus. Mais dans la deuxième montée du Massimo Visconti, ceux-là doivent céder la place à des coureurs plus frais. En pleine préparation pour Milan-San Remo, Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice) et Alejandro Valverde (Movistar Team) tentent eux aussi leur chance. Mais leur escapade reste vaine. Un groupe composé d’une cinquantaine d’unités fond sur eux et la jonction intervient à 7 kilomètres de la ligne. Giacomo Nizzolo, présent dans le peloton, profite de cette aubaine pour enfin rompre la malédiction au terme de cette course ultra-rapide. Le sprinteur italien s’impose nettement devant le vainqueur sortant Simone Ponzi (Southeast) et l’Autrichien Marco Haller (Team Katusha).
Classement :
1. Giacomo Nizzolo (ITA, Trek Factory Racing) les 187,5 km en 4h00’19” (46,8 km/h)
2. Simone Ponzi (ITA, Southeast) m.t.
3. Marco Haller (AUT, Team Katusha) m.t.
4. Juan-José Lobato (ESP, Movistar Team) m.t.
5. Grega Bole (SLO, CCC Sprandi Polkowice) m.t.
6. Oscar Gatto (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
7. Iuri Filosi (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
8. Matteo Montaguti (ITA, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Antonino Parrinello (ITA, D’Amico Bottecchia) m.t.
10. Francesco Reda (ITA, Team Idea 2010) m.t.