Mis en sommeil durant de longues années (quatre éditions disputées seulement au cours des vingt-huit dernières années), le Tour de Sardaigne a retrouvé des lettres de noblesse en 2009. Et il n’a pas fallu longtemps à l’île méditerranéenne qui jouxte la Corse pour qu’elle devienne un rendez-vous prisé à une période de l’année où tous les champions n’ont pas encore retrouvé la compétition mais où, dans le même temps, le niveau des courses se corse. En fin de semaine prochaine, ce sera déjà Paris-Nice, puis dans l’enfilade Tirreno-Adriatico, Milan-San Remo, les classiques printanières, les grandes courses par étapes d’une semaine, puis de trois… Bref, tout cela va venir et s’enchaîner bien plus vite qu’on ne le pense, et il fallait une épreuve comme le Tour de Sardaigne pour permettre à certaines stars du peloton de faire leur rentrée.
Quand on parle d’invités prestigieux, on pense en premier lieu à Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale). Lui est originaire d’une autre île italienne, la Sicile, et il reprendra la compétition demain avec le lancement du 29ème Tour de Sardaigne. Le vainqueur du Tour d’Espagne devra rapidement se mettre dans le bain, lui qui a fait une priorité cette année du Tour d’Italie, dont le départ sera donné dans deux mois et demi. Les routes sardes devraient lui permettre une reprise en douceur auprès d’une pléiade de coureurs réputés : Damiano Cunego, Michele Scarponi et Daniele Pietropolli (Lampre-ISD), Robbie McEwen et Geoffroy Lequatre (RadioShack), Stefano Garzelli (Acqua & Sapone), Alessandro Ballan (BMC Racing Team), Jonathan Monsalve et Roberto Ferrari (Androni Giocattoli), Enrico Gasparotto (Astana), Peter Sagan (Liquigas-Cannondale), Yury Trofimov (Team Katusha) et Stefan Schumacher (Miche).
Le parcours, lui, se prête à une course mouvementée. Trois des cinq étapes à venir s’achèveront en côte. Les difficultés empruntées sur ce Tour de Sardaigne ne sont pas les plus rudes du moment mais elles sauront faire des différences nettes entre les candidats à la victoire finale, symbolisée par un maillot de leader multicolore, bariolé de bleu, de blanc, de rouge et de noir ! Les choses sérieuses commenceront mercredi avec l’arrivée à Nuoro après 16,2 kilomètres d’ascension à 4,8 %. Jeudi, il faudra encore grimper vers Lanusei, avec 8,9 derniers kilomètres à 4,3 % de dénivelé. Si la différence n’est pas faite, il restera l’étape finale samedi pour se départager, avec une troisième arrivée en côte à Gesturi, après 4 kilomètres à 6 % et une belle rampe finale pour accéder à la ligne d’arrivée.
Le parcours :
• 1ère étape (mardi 22 février) : Olbia-Porto Cervo (138 km)
• 2ème étape (mercredi 23 février) : Rotondo-Nuoro (200 km)
• 3ème étape (jeudi 24 février) : Orani-Lanusei (173 km)
• 4ème étape (vendredi 25 février) : Lanusei-Oristano (174,2 km)
• 5ème étape (samedi 26 février) : Oristano-Gesturi (174 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2010 : Roman Kreuziger (TCH, Liquigas-Doimo)
2009 : Daniele Bennati (ITA, Liquigas)
1997 : Roberto Petito (ITA, Saeco)
1996 : Gabriele Colombo (ITA, Gewiss)
1983 : Gregor Braun (ALL, Vivi-Benotto)
1982 : Giuseppe Saronni (ITA, Del Tongo)
1980 : Gregor Braun (ALL, Sanson)
1978 : Knut Knudsen (NOR, Bianchi-Faema)
1977 : Freddy Maertens (BEL, Flandria-Velda)
1976 : Roger De Vlaeminck (BEL, Brooklyn)
La liste des engagés :
Liquigas-Cannondale (ITA)
1. Vincenzo Nibali (ITA) Astana (KAZ) 11. Enrico Gasparotto (ITA) Lampre-ISD (ITA) 21. Michele Scarponi (ITA) RadioShack (USA) 31. Fumiyuki Beppu (JAP) Colnago-CSF Inox (IRL) 41. Manuel Belletti (ITA) |
Team Katusha (RUS)
51. Arkimedes Arguelyes (RUS) Acqua & Sapone (ITA) 61. Rafai Chtioui (TUN) BMC Racing Team (USA) 71. Alessandro Ballan (ITA) Team Spidertech-C10 (USA) 81. Svein Tuft (CAN) Androni Giocattoli (ITA) 91. José Serpa (COL) |
Miche (POL)
101. Stefan Schumacher (ALL) Grande-Bretagne (GBR) 111. Thomas Geraint (GBR) Farnese Vini-Neri Sottoli (GBR) 121. Alessandro Bisolti (ITA) Ora Hotels-Carrera Bici (HON) 131. Adriano Angeloni (ITA) |