Oliver Naesen | © OuestFrance
Ils sont partis, peu avant onze heures, entre les gouttes, depuis Pouay, pour une boucle de près de deux cent cinquante-sept kilomètres. Mais c’est bien sous une pluie battante et des conditions climatiques dantesques, marquées par un vent violent, que s’est disputé cette troisième édition de la Bretagne Classic, sous cette appellation et anciennement nommée Grand Prix de Plouay. Et au terme de cette journée compliquée, un peu folle par moment, c’est le Belge Oliver Naesens (AG2R La Mondiale) qui l’a emporté, parti à quatre cents mètres de la ligne pour lancer un sprint rageur victorieux, parfaitement maîtrisé et rondement mené, ne laissant aucune chance à ses deux compagnons, Valgren Andersen (Astana) et Tim Wellens (Lotto Soudal).
En début de course, une échappée composée de Alex Turrin (Wilier Triestuna-Selle Italia), Maxim Belkov (Katusha-Alpecin), Arnaud Gérard (Fortunéo-Samsic), Maxime Bouet (Fortunéo-Samsic), Paul Ourselin (Direct Energie), Mauro Finetto (Delko Marseille-Provence KTM) et Koen Bouwman (LottoNL-Jumbo) s’est rapidement formée devant, comptant jusqu’à plus de sept minutes d’avance sur le peloton, au pied de la côte de Cadoudal, première difficulté de la journée. Mais au deuxième passage de Plaudren, l’avance des sept coureurs n’était plus que de quatre minutes.
Au sein du peloton, après seulement quatre-vingt kilomètres de course, Fernando Gaviria (Quick-Step Floors), l’un des grands favoris de cette édition 2018 de la Bretagne Classic, a été contraint à l’abandon, touché au genou et incapable de poursuivre son effort. A quinze kilomètres de la côte de Cadoudal, les sept fuyards ne comptaient plus que deux minutes d’avance. Le moment choisi par Maxime Bouet pour rouler en tête du groupe et relancer l’échappée. Si la Quick-Step Floors accentue le rythme en tête, les sept hommes, eux, ont continué de résister, à l’approche du fameux chemin empierré, moment fort de la journée. Mais face à un peloton disloqué, l’échappée ne compte plus que vingt secondes d’avance. Lâché du groupe de tête, Mauro Finetto a rapidement été repris, alors que Tim Willens (Lotto Soudal) et Zdenek Stybar (Quick-Step Floors) ont lancé les hostilités pour revenir sur la tête de course.
Finalement, à cinquante kilomètres de la ligne, un regroupement s’opère devant, aux côtés de Mauro Finetto et Maxime Bouet, seuls rescapés de l’échappée matinale. Une quinzaine de coureurs prend les choses en main, devant, pour reprendre de l’avance et compter plus d’une minute d’avance sur le peloton, à l’approche du circuit final. Mais dans les derniers kilomètres de la course, le groupe va imploser, laissant Tim Wellens, Oliver Naesen et Valgren Andersen prendre les rênes, pourchassés par Ruben Guerreiro (Trek-Segafredo), Michael Matthews (Team Sunweb), Olivier Le Gac (Groupama-FDJ) et Zdenek Stybar (Quick-Step Floors), relégué à une vingtaine de secondes derrière. Mais ce sont bien les trois fuyards qui ont réussi à conserver leur avance jusqu’au bout, pour se disputer le sprint final, finalement remporté par Naesen, décidemment bien trop fort dimanche.
R.B.
Classement de la Bretagne Classic Ouest-France 2018 :
- Oliver Naesen (AG2R La Mondiale)
- Michael Valgren (Astana)
- Tim Wellens (Lotto Soudal)
- Michael Matthews (Team Sunweb)
- Ruben Guerreiro (Trek-Segafredo)
- Zdenek Stybar (Quick-Step Floors)
- Olivier Le Gac (Groupama-FDJ)
- Valentin Madouas (Groupama-FDJ)
- Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale)
- Fabio Jakobsen (Quick-Step Floors)