Quatre jours après Paris-Tours, deux seulement avant le Tour de Lombardie, il y a le Tour du Piémont. Protagonistes de l’un et favoris de l’autre se rencontrent à ce carrefour important de la semaine, la semi-classique italienne faisant partie des courses qui font franchement bien à un palmarès. Trop dure pour les purs sprinteurs, pas assez pour les vrais puncheurs, elle s’offrira à qui saura le mieux sentir la course et s’y présenter dans une bonne condition, ce qui n’est pas aisé alors que la saison touche à sa fin. On trouve cependant encore beaucoup de compétiteurs dans l’âme, à l’image de Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) ou Thomas Voeckler (Team Europcar), engagés dans cette 97ème édition et qui ont pour habitude de tout donner sur le vélo dès qu’ils ont un dossard dans le dos. A propos de dossard, le 101 est pour Mark Cavendish.
Quatre jours après avoir étrenné son maillot arc-en-ciel sur les routes de Paris-Tours, le champion du monde anglais participe à une épreuve sur laquelle on ne l’attend pas vraiment pour la gagne à l’arrivée. Il embarque dans la première échappée importante de la course, qui se dégage après une quinzaine de kilomètres et comprend vingt-sept coureurs, mais est rejoint avec les autres une cinquantaine de bornes plus loin. L’allure est rapide et un groupe de trente-et-un coureurs ne tarde pas à se former. A 115 kilomètres de l’arrivée, une échappée imposante se forme avec à son bord le tout récent vainqueur de Paris-Tours Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), vainqueur sur l’avenue de Grammont grâce à un coup du genre. Cette fois il est accompagné de quatre coéquipiers (Frank, Kohler, Morabito et Santaromita), ce qui fait de sa formation BMC la mieux représentée devant et l’une des favorites en vue du final piémontais.
Avec eux figurent en tête Bonnafond, Montaguti et Roche (Ag2r La Mondiale), Jérôme, Pichot et Voeckler (Team Europcar), Moreno, Paolini et Rodriguez (Team Katusha), Bennati et Zaugg (Team Leopard-Trek), Boaro et Steensen (Saxo Bank-SunGard), Buts et Niemiec (Lampre-ISD), De Negri et Giordani (Farnese Vini-Neri Sottoli), Lövkvist et Rogers (Team Sky), Nibali et Marangoni (Liquigas-Cannondale), Colli (Geox-TMC), Txurruka (Euskaltel-Euskadi) et Van De Walle (Omega Pharma-Lotto). Le groupe est finalement scindé en deux sur une action de Thomas Lövkvist dans la partie finale. Quatorze coureurs se disputeront la victoire dans la dernière ligne droite, où Greg Van Avermaet rate cette fois le coche, devancé par l’Espagnol Daniel Moreno. 9ème du Tour d’Espagne avec une victoire d’étape, le coureur ibérique s’offre au sprint Greg Van Avermaet, son coéquipier italien Luca Paolini et le Français Thomas Voeckler.
Classement :
1. Daniel Moreno (ESP, Team Katusha) les 199 km en 4’45’16 » (42,7 km/h)
2. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) m.t.
3. Luca Paolini (ITA, Team Katusha) m.t.
4. Thomas Voeckler (FRA, Team Europcar) m.t.
5. Nicolas Roche (IRL, Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Przemyslaw Niemiec (POL, Lampre-ISD) m.t.
7. Daniele Bennati (ITA, Team Leopard-Trek) m.t.
8. Andre Steensen (DAN, Saxo Bank-SunGard) m.t.
9. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
10. Thomas Lövkvist (SUE, Team Sky) m.t.