Miguel Angel Lopez reste très discret sur l’épisode de son abandon, qui avait généré à l’époque une grande confusion et une incompréhension, du fait de clauses de confidentialité insérées dans l’accord de dissolution de son contrat en date du 18 septembre dernier. Cependant, le grimpeur a donné une conférence de presse mercredi et s’est confié au journal colombien « El Tiempo » révélant les raisons de son départ de l’équipe Movistar alors qu’il avait signé une prolongation de 2 ans juste avant le Tour de France.
© Movistar
Explications sur sa décision de quitter l’équipe Movistar
Dans ses confessions avec la presse, le coureur colombien a ainsi expliqué : « Ce n’était pas dû à mon état de santé » avant de poursuivre : « C’était comme une tasse qui déborde. Il y avait beaucoup de choses qui s’accumulaient, et la meilleure chose que je pouvais faire était de prendre cette décision et de quitter Movistar. Ce n’est pas quelque chose que je referai, mais la leçon que je retiens est qu’il faut être là où l’on veut être pour briller ».
Interrogé par nos confrères de la presse colombienne, Miguel Ángel López a préféré botter en touche en ce qui concerne les questions sur son abandon du Tour d’Espagne : « Il y a un peu de regret de ne pas avoir terminé sur le podium, mais il y a des détails dont je préfère ne pas parler, c’est un chapitre clos maintenant ». Limité par des clauses de confidentialité de sa dissolution de contrat sur cet épisode, le coureur a toutefois confié après avoir rejoint Astana-Qazaqstan : « Je ne voulais pas être là, et je suis arrivé à un accord, et c’est la meilleure chose qui pouvait arriver. Maintenant, je suis dans un endroit où l’on m’apprécie, où l’on me veut ».
Une accumulation de reproches contre la direction de l’équipe
Revenant sur sa décision de quitter prématurément Movistar, le coureur de 27 ans a confié que depuis la signature de la prolongation de contrat de 2 ans avec Movistar, les tensions se sont accumulées avec l’équipe dirigeante : « Je venais de prolonger mon contrat, et puis des choses se sont passées, et il y avait des détails que j’ai ensuite découverts petit à petit ». Miguel a ensuite précisé certains griefs : « Ne pas aller aux Jeux olympiques, se retirer du Tour pas de mon plein gré, et puis dans la Vuelta, il y a eu d’autres moments de grande tension avec le partage du leadership. Chez Movistar, ça a toujours été comme ça – Nairo et Landa l’ont aussi vécu les années précédentes. J’en suis venu à ressentir cette même tension ».
Le coureur ne digère toujours pas que l’équipe lui ait interdit de participer aux Jeux Olympiques et représenter son équipe : « J’étais prêt à partir, mais le plan de Movistar était de ne pas me donner l’autorisation parce que c’était un tracas avec la Vuelta en tête, et je n’étais pas en mesure d’argumenter autrement » et de conclure : « C’était un ordre de l’équipe. Cela me fait mal et m’énerve de ne pas être allé à Tokyo ».