Vainqueur du circuit Het Nieuwsblad, Michael Valgren (Astana) a parfaitement profité du marquage entre favoris pour aller chercher la plus belle victoire de sa carrière. Sur le site de sa formation, le Danois de 26 ans a tenu à féliciter le travail de son équipe. « Le départ a été difficile car l’échappée a possédé une grosse avance. Nous avions Laurens de Vreese à l’avant du peloton pour réduire l’écart. Il a fait un bon travail. Mes coéquipiers m’ont tenu écarté des problèmes, c’était un parfait travail d’équipe durant toute la journée. Dans le final, Jakob Fuglsang a travaillé dur pour moi, il a fatigué tous les autres coureurs et après cela, j’ai pu attaquer. Je l’ai fait, et je suis super heureux pour moi et pour l’équipe. »
Le Paris-Roubaix a pesé sur Sagan
Grand favori de l’épreuve, Peter Sagan (Bora Hansgrohe) n’a pas été en mesure d’écraser la course. Esseulé dans le final, Sagan n’a pas eu les ressources nécessaires pour mener la poursuite sur Valgren et Kreuziger. Le champion du Monde a expliqué cette contre-performance par l’enchainement des course. « C’était une Amstel Gold Race avec un très gros rythme dès le départ. L’échappée a réussi à créer un très grand écart, nous l’avons reprise, mais cela a demandé un effort important. Dans les 20 derniers kilomètres il y a eu une séparation et une sélection dans le groupe et j’étais juste là à l’avant. J’avais de bonnes sensations mais je pense que le Paris-Roubaix de la semaine dernière s’est encore ressenti dans mes jambes. » Le Slovaque est tout de même resté positif sur ses récentes performances. « J’ai terminé quatrième et, à mon avis, l’évaluation globale de ma campagne de Classiques est bonne. »
Encore plus flagrant sur le mouvement de Gasparotto : il le fixe pendant toute son attaque mais ne réagit absolument pas. #AGR18 pic.twitter.com/1klEPPkvpl
— Chris Vroome (@VroomeChris) 15 avril 2018
Julian Alaphilippe, pas déçu
Présenté comme la grosse chance française sur l’Amstel Gold Race, Julian Alaphilippe (Quick Step Floors) a répondu présent dans l’enchainement du Cauberg, Guelhemmerberg et du Bemelerberg. « Dans les 20 derniers kilomètres, j’ai suivi trois attaques. J’étais toujours là, mais c’était difficile de répondre à chaque fois. La course était exigeante et cela s’est fait sentir dans mes jambes dans le final. Je suis triste de manquer cette occasion mais je ne suis pas déçu car j’ai fait de mon mieux aujourd’hui » a-t-il déclaré à l’issue de la course. 7ème sur la ligne, Alaphilippe s’est fait surprendre par l’attaque de Valgren à 3 kilomètres de l’arrivée. Le jeune coureur de 25 ans a manqué de science tactique face aux expérimentés Kreuziger ou Gasparotto. « C’est l’aspect tactique qui a pris le dessus, je ne pouvais pas sauter sur tout ce qui bougeait. J’étais face à un Peter Sagan et un Valverde impressionnants. J’ai dit avant le départ que l’Amstel est celle des trois qui était la plus ouverte et c’est exactement ce qui s’est passé. On ne s’attendait pas forcément à voir Valgren gagner, même si c’est un coureur très fort et en forme depuis le début de saison » a-t-il ajouté sur le site de sa formation.
La grosse surprise Lawson Craddock
Second time thru the finish, break is at 7:30. @lawsoncraddock flying the #PinkArgyle #agr18 pic.twitter.com/mqDjUa2Bz0
— Tom Craddock (@tomcraddock) 15 avril 2018
Présent dans l’échappée matinale, Lawson Craddock (EF Drapac) a réussi l’exploit de terminer dans le top 10 de la première classique ardennaise du calendrier World Tour. Son directeur sportif, Tom Southam, a tenu à féliciter sa performance. « Il a fait une course énorme. Il mérite sa place. Il a montré qu’il revient de loin et qu’il a rebondi après une année compliquée » a déclaré son DS à l’issue de la course. Sur son compte twitter, l’Américain de 26 ans est également revenu sur sa course folle. « Au début, l’objectif principal était simplement d’avoir un relais à l’avant de plus pour aider Michael Woods et Rigoberto Uran dans le final. A 40 kilomètres de la fin j’ai commencé à avoir des crampes. Je savais que si je jouais bien mon coup, je pourrais rester avec les favoris jusqu’à la fin. Malheusement j’ai été distancé sur le Bemelerberg, mais j’ai lutté pendant trop longtemps pour me faire rattraper par quelqu’un d’autre » a détaillé le rouleur de l’EF Drapac. -Léo Labica