Ce n’est qu’un au revoir, on le sait, mais il n’empêche qu’il règne aujourd’hui une certaine nostalgie. La saison 2013 prend pratiquement fin aujourd’hui, même s’il reste quelques classiques en France et en Belgique en plus d’épreuves par étapes de second rang. Mais la majeure partie du peloton en a fini avec sa saison et le gong final résonne en Chine où le calendrier du WorldTour arrive à son terme. Déjà très en vue tout au long de la saison, les Movistar concluent sur une belle note avec la victoire de Benat Inxtausti. Hier, le Basque a dompté la montée du Mentougou pour faire coup double et remporter la première épreuve par étapes WorldTour de sa carrière. Ce n’est pas aujourd’hui que l’Espagnol sera menacé avec une dernière étape dans Pékin sans la moindre difficulté et un circuit final tout plat autour du stade olympique.
Bien évidemment, cette étape est du pain bénit pour les sprinteurs qui ont l’obligation d’offrir aux suiveurs une dernière explication aux abords du nid, théâtre des plus belles épreuves de l’olympiade 2008. S’il s’agit d’une dernière explication entre hommes rapides avant de longs mois, il s’agit aussi de la dernière course pro pour certains coureurs emblématiques du peloton. Juan-Antonio Flecha (Vacansoleil-DCM) ne pouvait pas faire ses adieux au monde professionnel sans s’offrir un ultime baroud d’honneur. Même chose pour Marco Pinotti (BMC Racing Team). Les deux hommes qui ont mis le vélo au clou pour de bon après l’arrivée font leurs adieux après une dernière escapade en compagnie de Manuele Boaro (Team Saxo-Tinkoff), Olivier Kaisen (Lotto-Belisol), et Christian Meier (Orica-GreenEdge).
Leur entreprise, aussi honorable soit-elle, semble vouée à l’échec compte tenu d’un parcours sans la moindre difficulté. Le peloton ne laissera aucun espoir aux échappés, et notamment aux néo-retraités en limitant leur avantage sous les deux minutes. La jonction interviendra dans le final, à moins de 5 kilomètres de l’arrivée. Les sprinteurs se placent. À peine seront-ils perturbés par la tentative de Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) qui n’a pas fait une croix sur une troisième victoire en autant d’éditions du Tour de Pékin en dépit d’un tracé peu propice aux offensives. Le putsch est cependant rapidement avorté et les équipes se placent. Sous la flamme rouge, la FDJ.fr prend la main, mais Nacer Bouhanni est vite esseulé. Contraint de se dévoiler très tôt, le Lorrain ne peut rien face au retour de Luka Mezgec (Argos-Shimano) qui aura donc attendu sa dernière course pour remporter sa première victoire de la saison.
Classement 5ème étape :
1. Luka Mezgec (SLO, Argos-Shimano) les 117 km en 2h23’56 »
2. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ.fr) m.t.
3. Moreno Hofland (PBS, Belkin) m.t.
4. Matti Breschel (DAN, Team Saxo-Tinkoff) m.t.
5. Roberto Ferrari (ITA, Lampre-Merida) m.t.
6. Alexey Tsatevitch (RUS, Team Katusha) m.t.
7. Alessandro Petacchi (ITA, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
8. Rüdiger Selig (ALL, Team Katusha) m.t.
9. Yauheni Hutarovich (BLR, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Bernhard Eisel (AUT, Team Sky) m.t.
Classement général final :
1. Benat Intxausti (ESP, Movistar Team) en 19h35’46 »
2. Daniel Martin (IRL, Garmin-Sharp) à 10 sec.
3. David Lopez (ESP, Team Sky) à 13 sec.
4. Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Movistar Team) à 18 sec.
5. Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale) à 24 sec.
6. Tony Martin (ALL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
7. Jan Bakelants (BEL, RadioShack-Leopard) à 26 sec.
8. Robert Gesink (PBS, Belkin) m.t.
9. Ivan Basso (ITA, Cannondale) m.t.
10. Garikoitz Bravo (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 31 sec.