L’une des courses par étapes les plus spectaculaires de la saison. Le Tour du Pays Basque a démarré ce lundi pour sa 59e édition. Six étapes sont au programme avec un total de 784,2km à parcourir pour les 161 partants. Qui va succéder à Primoz Roglic (Jumbo-Visma) ?
Le parcours de la 59ème édition du Tour du Pays Basque | © PCS
La première étape était le CLM individuel inaugural de 11,3km à Zumarraga dont le tracé, plat au début, était suivi d’une descente, puis de la montée « La Antigua » (2,3km à 10% dont un passage à 21% dans les 100 derniers mètres) et finissait par une descente technique. C’est l’Allemand Maximilian Schachmann (Bora-hansgrohe) qui s’est imposé avec 9 sec d’avance sur le Colombien Daniel Felipe Martinez (EF Education First) et 10 sec sur le Polonais et spécialiste de la discipline Michal Kwiatkowski (Sky).
Hier, ce sont 149,5km qui étaient au programme. Un parcours comportant plusieurs ascensions de petits murs et une arrivée en côte favorable aux puncheurs ainsi que la présence de chemins de terre. Et qui dit puncheur, dit Julian Alaphlippe. En effet, le Français intouchable en ce début de saison, n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires et s’est imposé assez largement. Cela lui a permis de grappiller 2 places au classement général, lui qui prenait la 4ème place du contre-la-montre se voit occuper la deuxième position à 5sec de l’Allemand. A noter que le leader de la formation Australienne Michelton Scott, Adam Yates, a été victime d’une crevaison dans le dernier secteur et semble à présent éliminé du général.
Etape 3 :
Aujourd’hui, c’était l’étape la plus longue avec 191,4km reliant Sarriguren à Estibaliz. Dite de transition, cette étape était promise aux puncheurs avec seulement un col de 2ème catégorie, le Goni (8,7km à 4,6%) et un autre de 3ème catégorie, Opakua (4,6km à 4,7%). Un final moins difficile que la veille, avec 2 km en faux-plat montant (3% de moyenne) sur une route étroite qui devrait permettre aux puncheurs-sprinteurs de s’illustrer. Un départ donné sous le ciel gris et menaçant à 12h55 du côté de Sarriguren.
Profil de la 3ème étape | © PCS
L’échappée est partie tôt, en effet, dès le 22ème kilomètres, dans la première ascension, 8 coureurs : Bruno Armirail (Groupama-FDJ), Ben King (Dimension Data), Julien Bernard et Tomas Skujins pour Trek Segafredo, Garikoitz Bravo (Euskadi Murias), José Fernandes et Nicolas Sessler (BurgosBH) et Jose Joaquin Rojas (Movistar) sont passés à l’attaque et ont ouvert la route. Mais l’Espagnol Jose Joaquin Rojas (Movistar) étant bien placé au classement général, le peloton ne leur a pas laissé beaucoup de champ. La formation Bora-Hansgrohe qui joue pour le général et Deceuninck-QuickStep pour la victoire d’étape ont alors pris la poursuite à leur compte et l’écart n’a pas dépassé la barre des 4min.
Le peloton filant vers le col de l’Opakua | © PhotoGomezSport
Dès la troisième heure de course, les conditions météos changent et la pluie et les averses ont fait leur apparition. Cela aurait pu être bénéfique aux échappées puisque des descentes techniques sont empruntées par les coureurs mais la formation de Nicolas Portal, Sky, assure la chasse, jouant la carte de Michal Kwiatkowski, actuellement troisième de l’épreuve.
Devant, ça se dispute les points du grimpeur dont Garikoitz Bravo (Euskadi Murias) en est le leader et c’est Jose Fernandez (BurgosBH) qui en fait les frais, le jeune Portugais est rattrapé par le peloton dans le col de 3ème catégorie. A 50km, ils ne sont donc plus que 7 en tête et comptent 1min20 d’avance. La pluie rendant le sol glissant et les descentes dangereuses, le peloton se divise en 4 en bas de la descente mais il n’y a pas assez de vent pour créer des bordures, tout rentre alors dans l’ordre.
L’échappée du jour de la 3ème étape | © Getty Sport
Le peloton joue avec les hommes de tête, l’écart varie de la minute à 1min20 à quelques 20km de l’arrivée. Mais, bien entouré, notamment par le Français Remi Cavagna, lui qui a chuté lors du contre-la-montre alors qu’il réalisait un bon temps, Julian Alaphillipe (Deceuninck-QuickStep) fait rouler ses coéquipiers et ça fait mal ; les hommes de tête sont repris un par un. A 5km de l’arrivée, une lourde chute intervient mettant au sol de nombreux favoris comme Julian Alaphilippe et Enric Mas(Deceuninck-QuickStep), Michal Kwiatkowski (Sky), Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale), le final est alors perturbé et c’est un outsider qui va s’imposer.
Maximilian Schachmann s’impose facilement | © BoraHansgrohe
Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe), porteur du maillot jaune, s’impose facilement devant le duo Italien Diego Ulissi (UAE Emirates) et Enrico Battaglin (Katusha-Alpecin). Au général, l’Allemand conserve son maillot de leader et accroit son avance en détenant 35 sec d’avance sur Ion Izagirre (Astana) et sur son coéquipier Patrick Konrad.
Demain, on rentre dans le vif du sujet avec une étape plus compliquée qui comprendra une ascension de 1ère catégorie située à 40 km de l’arrivée, puis une autre de 3e catégorie à 10 km de la ligne. Mais la course se décidera véritablement sur les deux derniers jours.
Classement de l’étape :
- Maximilian Schachmann (Bora Hansgrohe) en 4h47’57“
- Diego Ulissi (UAE Emirates) à mt“
- Enrico Battaglin (Katusha Alpecin) à mt“
- Marc Hirschi (Sunweb) à mt“
- Ion Izagirre (Astana) à mt“
- Jon Aberasturi (Caja Rural) à mt“
- Adam Yates (Michelton-Scott) à mt“
- Bauke Mollema (Trek Segafredo) à mt“
- Carlos Quintero (Manzana Postobon) à mt“
- Grega Bole (Bahrain Merida) à mt“
Par Jade WIEL