En l’absence de sprinteurs de renom, à l’exception d’un André Greipel vu en nette difficulté, le Tour de Turquie a été annexé par les sprinteurs italiens. A moins d’une semaine maintenant du grand départ de leur tour national, ces derniers ont vu dans l’épreuve désertée par les plus grandes têtes d’affiche, un moyen de répéter leurs gammes et de prendre confiance. Sacha Modolo (Lampre-Merida) y est bien parvenu en s’imposant à deux reprises, mais Jakub Mareczko (Southeast-Venezuela) n’est pas en reste. Le coureur de 22 ans qui découvrira l’atmosphère particulière d’un Grand Tour vendredi prochain à Apeldoorn sera nettement attendu pour sa première participation. Lui aussi a pris confiance sur ce Tour de Turquie où, comme depuis le début de la saison, il a confirmé sa belle année 2015.
Lui qui avait remporté ses treize victoires l’an dernier sur des courses de second rang affiche désormais un bilan comptable de cinq victoires en 2016 depuis qu’il s’est imposé sur la dernière étape du Tour de Turquie à Selçuk. Car même si l’épreuve a abandonné sa traditionnelle arrivée finale à Istanbul, les sprinteurs ont malgré tout eu le dernier mot en conclusion de la seule course intercontinentale du calendrier.
Le peloton semblait pourtant s’être résigné à laisser filer Muhammet Atalay (Torku Sekerspor), Nicolas Baldo (Team Roth), Jan Hirt (CCC Sprandi Polkowice) et Alessandro Malaguti (Unieuro-Wilier) vers la victoire. Mais les Lotto-Soudal se décident tardivement à rentrer sur les fuyards qui possédaient pourtant plus de 3 minutes d’avance à 20 kilomètres du terme. La jonction s’opère avant la dernière côte de la journée à 10 kilomètres de l’arrivée. Et même si Giovanni Carboni (Unieuro-Wilier), Daniele Colli (Nippo-Vini Fantini) et Quentin Pacher (Delko Marseille Provence) tentent de profiter de cet ultime tremplin, ils ne parviennent pas à contester la victoire aux finisseurs.
Comme à Kemer jeudi, c’est donc Jakub Mareczko qui a le dernier mot. L’Italien prend le sillage de Sacha Modolo quand ce dernier produit son effort et le saute à 75 mètres de la ligne. Francisco Chamorro (Funvic-Soul Cycles) vient compléter le podium. La victoire finale revient quant à elle sans surprise à José Gonçalves (Caja Rural-Seguros RGA). Le Portugais s’est montré le plus régulier pendant toute la semaine, 2ème à Istanbul, 2ème en Cappadoce et 6ème Elmali.
Classement 8ème étape :
1. Jakub Mareczko (ITA, Southeast-Venezuela) les 201,7 km en 5h46’24 »
2. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) m.t.
3. Francisco Chamorro (ARG, Funvic-Soul Cycles) m.t.
4. Kris Boeckmans (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
5. Ahmet Orken (TUR, Torku Sekerspor) m.t.
6. Daniele Colli (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
7. Manuel Belletti (ITA, Southeast-Venezuela) m.t.
8. Grzegorz Stepniak (POL, CCC Sprandi Polkowice) m.t.
9. Marco Zanotti (ITA, Parkhotel-Valkenburg) m.t.
10. Eduard Grosu (ROU, Nippo-Vini Fantini) m.t.
Classement général final :
1. José Gonçalves (POR, Caja Rural-Seguros RGA) en 26h45’15 »
2. David Arroyo (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 18 sec.
3. Nikita Stalnov (KAZ, Astana City) à 56 sec.
4. Luis Mas (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 2’13 »
5. Adam Hansen (AUS, Lotto-Soudal) à 4’46 »
6. Greg Henderson (NZL, Lotto-Soudal) à 6’46 »
7. Stig Broeckx (BEL, Lotto-Soudal) à 9’22 »
8. Gert Dockx (BEL, Lotto-Soudal) à 12’46 »
9. Jaime Roson (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 12’58 »
10. Mauro Finetto (ITA, Unieuro-Wilier) à 13’08 »