Le Tour de Dubaï a parfaitement intégré le concept selon lequel la diffusion télévisée d’une épreuve cycliste doit également permettre de valoriser les joyaux architecturaux de la région qu’elle visite. Aussi, avant de se terminer samedi à l’ombre de la Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde du haut de ses 829 mètres, c’est un autre site emblématique du faste de la capitale économique des Emirats Arabes Unis auquel l’épreuve rend visite au terme de cette 1ère étape dans le désert. L’archipel artificiel de Palm Jumeirah dont la forme de palmier est uniquement visible en prenant un peu de hauteur est habitué à recevoir le peloton depuis la création du Tour de Dubaï il y a quatre ans. C’est sur ce site atypique qu’ont choisi de se mesurer pour la première fois de l’année Marcel Kittel (Quick-Step Floors) et Mark Cavendish (Dimension Data).
Si le contingent de sprinteur envoyé dans le Moyen-Orient ne se limite pas qu’à ces deux-là, l’Allemand et le Britannique sont, par leur statut, les deux coureurs les plus attendus et les favoris des trois sprints à venir jusqu’à samedi. Le premier round est donc sans surprise intervenu en fin de matinée sur l’île artificielle de Palm Jumeirah. Logiquement, l’échappée composée de Nicola Boem (Bardiani-CSF), Matteo Bono (UAE Abu Dhabi), Silvan Dillier (BMC Racing Team), Daniel Pearson (Aqua Blue Sport) et Thomas Stewart (One Pro Cycling) n’a eu qu’un rôle anecdotique. Malgré une avance tombée sous la 1’30 » à 70 kilomètres de l’arrivée, le peloton attend les dix derniers kilomètres pour rentrer sur les cinq fuyards après avoir contrôlé leur avance sans aucune peine.
Le premier match Kittel-Cavendish pouvait donc avoir lieu. L’un comme l’autre a emmené dans le Golfe Persique sa garde rapprochée. Les deux trains ont voulu veiller à placer leur leader dans la meilleure position. Mais si Bernhard Eisel, Mark Renshaw et Reinardt Janse Van Rensburg occupent l’avant du peloton au moment d’entrer sur l’île artificielle, ce sont les équipiers de l’Allemand, Davide Martinelli, Matteo Trentin et Fabio Sabatini qui finissent par prendre l’ascendant en s’installant aux commandes après le dernier virage à 3 kilomètres de la ligne. Le train bleu est alors en marche et propulse Marcel Kittel vers sa première victoire de la saison. Fabio Sabatini est le dernier à s’écarter et dépose son leader à 250 mètres. Déjà lauréat de la première étape l’an dernier et vainqueur sortant du classement général, le coureur de l’équipe Quick-Step Floors entame sa saison sur de bonnes bases.
La revanche devrait intervenir dès demain sur la 2ème étape entre Dubaï et Ras Al Khaimah (186 km).
Classement 1ère étape :
1. Marcel Kittel (ALL, Quick-Step Floors) les 181 km en 4h06’33 » (44,0 km/h)
2. Dylan Groenewegen (PBS, Team LottoNL-Jumbo) m.t.
3. Mark Cavendish (GBR, Dimension Data) m.t.
4. John Degenkolb (ALL, Trek-Segafredo) m.t.
5. Sacha Modolo (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
6. Elia Viviani (ITA, Team Sky) m.t.
7. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) m.t.
8. Simone Consonni (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
9. Steele Von Hoff (AUS, One Pro Cycling) m.t.
10. Adam Blythe (GBR, Aqua Blue Sport) m.t.
Classement général :
1. Marcel Kittel (ALL, Quick-Step Floors) en 4h06’23 »
2. Nicola Boem (ITA, Bardiani-CSF) à 3 sec.
3. Dylan Groenewegen (PBS, Team LottoNL-Jumbo) à 4 sec.
4. Thomas Stewart (GBR, One Pro Cycling) m.t.
5. Mark Cavendish (GBR, Dimension Data) à 6 sec.
6. Silvan Dillier (SUI, BMC Racing Team) m.t.
7. John Degenkolb (ALL, Trek-Segafredo) à 10 sec.
8. Sacha Modolo (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
9. Elia Viviani (ITA, Team Sky) m.t.
10. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) m.t.