La visite inédite de Dubaï et de son émirat se conclut aujourd’hui à l’ombre imposante des gratte-ciels qui valent à la cité moyen-orientale le substantif de Manhattan du désert. Cette première édition tracée pour l’essentiel au cœur de la ville la plus spectaculaire du monde aura tenu toutes ses promesses. Mais il n’aura fallu que 9,9 kilomètres à Taylor Phinney (BMC Racing Team) pour s’imposer, dès mercredi, comme le premier lauréat du Tour de Dubaï. Ecrasant vainqueur du contre-la-montre inaugural proposé autour de la vertigineuse Burj Khalifa, cette flèche de verre qui s’élève à 830 mètres d’altitude et demeure le plus haut building jamais construit, l’Américain n’aura pas eu à se soucier du reste de ses adversaires au cours des trois étapes suivantes, qui se seront toutes conclues au sprint. Pour un vainqueur unique.
S’il ne semblait pas acquis que l’étape vallonnée d’hier, à la frontière du Sultanat d’Oman, tomberait encore dans l’escarcelle de Marcel Kittel (Giant-Shimano), déjà vainqueur vingt-quatre heures plus tôt sur une île artificielle en forme de palmiers, l’étape du jour est clairement promise au sprinteur allemand. Dans Dubaï, la course se perd sur les artères interminables qui bordent le Golfe persique dans cette ultime étape de 123 kilomètres qui se conclut au pied de la Burj Khalifa. Ça ne décourage pas Pier-Paolo De Negri (Vini Fantini-Nippo), Francisco Mancebo (Skydive Dubai) et Jay McCarthy (Tinkoff-Saxo), qui y tentent leur chance avec la bénédiction temporaire du peloton.
En fait, les trois échappés serviront tout juste d’animateurs, une minute et demie devant le paquet, qu’ils réintégreront à l’entame des 13 derniers kilomètres. Il y aura un sprint, encore, une victoire de Marcel Kittel, encore. Pourtant l’adversité est conséquente à Dubaï. Mais Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) n’est pas dans le coup et Peter Sagan (Cannondale) va s’autosuspendre des débats en chutant seul à 4 kilomètres de l’arrivée, ce qui justifiera un excès de rage du champion slovaque, qui passe ses nerfs sur son pauvre vélo. Sans adversaire à sa hauteur, Marcel Kittel ne peut que filer vers une troisième victoire de suite. Le sprinteur allemand conclut l’épreuve dubaïote devant Mark Renshaw (Omega Pharma-Quick Step) et Andrea Guardini (Astana).
Classement 4ème étape :
1. Marcel Kittel (ALL, Giant-Shimano) les 123 km en 2h41’09 » (45,8 km/h)
2. Mark Renshaw (AUS, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
4. Roberto Ferrari (ITA, Lampre-Merida) m.t.
5. Alexander Porsev (RUS, Team Katusha) m.t.
6. Daniele Ratto (ITA, Cannondale) m.t.
7. Niccolo Bonifazio (ITA, Lampre-Merida) m.t.
8. Takashi Miyazawa (JAP, Vini Fantini-Nippo) m.t.
9. Lucas-Sebastian Haedo (ARG, Skydive Dubai) m.t.
10. Juan-José Lobato (ESP, Movistar Team) m.t.
Classement général final :
1. Taylor Phinney (USA, BMC Racing Team) en 9h31’33 »
2. Stephen Cummings (GBR, BMC Racing Team) à 15 sec.
3. Lasse-Norman Hansen (DAN, Garmin-Sharp) à 17 sec.
4. Tony Martin (ALL, Omega Pharma-Quick Step) à 23 sec.
5. Fabian Cancellara (SUI, Trek Factory Racing) à 30 sec.
6. Marcel Kittel (ALL, Giant-Shimano) m.t.
7. Adriano Malori (ITA, Movistar Team) à 37 sec.
8. Maciej Bodnar (POL, Cannondale) à 40 sec.
9. Peter Velits (SVQ, BMC Racing Team) à 42 sec.
10. Dylan Van Baarle (PBS, Garmin-Sharp) m.t.