La bataille entre costauds a pu avoir lieu ce vendredi sur les routes du Tour du Loir-et-Cher. Après deux arrivées au sprint lors des deux premières journées, le tracé dessiné dans le final a permis aux meilleurs puncheurs du plateau de se mettre en évidence. Entre Droué et Vendôme, Tony Hurel (Sojasun Espoir) a été le plus rapide sur la ligne d’arrivée, dans le sprint des plus aériens sur cette troisième étape. L’ancien professionnel chez Direct Energie a fait parler son expérience et sa science de la course pour rafler l’étape ainsi que le général. Le leader au départ de Droué, Johim Ariesen (Metec-TKH) a craqué, et n’a pas réussi à accrocher les premières places du peloton dans le final, lorsque la course de mouvement s’est entamée.
Les Danois coiffés au poteau
Dans le circuit final proposé par les organisateurs, la succession de bosses et de secteurs de pierre ont permis de réaliser une sélection au sein du peloton. Un peloton qui s’est scindé en trois parties dans le chemin en calcaire, mélangeant les graviers et les passages à plus de 15%. Six coureurs ont d’ailleurs réussi à s’extirper, à la pédale, du peloton, amoindri par la succession de difficultés. Une pléiade de Danois avec Asbjørn Kragh Andersen, Alexander Kamp (Team Virtu Cycling), Emil Nygaard Vinjebo et Jonas Vingegaard Rasmussen (Team ColoQuick) ont accompagné Josef Cerny (Elkov-Author) et le Français Tony Hurel (Sojasun espoir). En surnombre, les quatre n’ont pas réussi à fausser compagnie et à lâcher les deux coureurs sans équipier. Et dans ce sprint à six unités, l’ancien capitaine de route de la Direct Energie a parfaitement géré le final pour lever les bras pour la première fois de la saison.
Victoire française à #Vendôme !! Tony Hurel s’impose #TLC2018 pic.twitter.com/eFD0CKTI0J
— NR41 (@NRBlois) 13 avril 2018
Un duo à l’avant
A mi-chemin entre Le Mans et Chartres, le départ à Droué n’a pas été de tout repos pour les 136 coureurs à avoir signé la feuille d’émargement. Les attaques pour prendre l’échappée matinale ont fusé au travers des petites communes du Loir-et-Cher. Sur les coups de midi, deux fuyards ont enfin réussi à prendre de l’avance sur le peloton. Jérémy Bescond (Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau) et Patrick Bosman (Hrinkow Advarics Cycleang) ont animé la course, prenant plus de 7 minutes d’avance à la mi-course. La collaboration entre les deux s’est parfaitement déroulée jusqu’à l’accélération du peloton dans les 50 derniers kilomètres de course. Le sociétaire de l’équipe Côtes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau a été le plus aérien lorsque la route s’est élevée et a facilement décramponné son compagnon d’échappée. L’amateur de 27 ans a aperçu la victoire mais sous l’impulsion des plus costauds dans le final, l’écart a fondu sous la minute. Son mano a mano avec les hommes forts du peloton n’aura pas tourné en son avantage et le Breton a vu le peloton revenir dans ses basques avant l’entrée dans le circuit final. –Léo Labica
Classement de la troisième étape du Tour du Loir-et-Cher :
1. Tony Hurel (FRA, Sojasun Espoir)
2. Jonas Vingegaard (DAN, Team Coloquick) m.t.
3. Asbjørn Kragh Andersen (DAN, Team Virtu Cycling) m.t.
4. Josef Cerny (CZE, Elkov-Author) m.t.
5. Emil Nygaard Vinjebo (DAN, Team Coloquick) m.t.
Classement général à l’issue de la troisième étape :
1. Tony Hurel (FRA, Sojasun Espoir)
2. Jonas Vingegaard (DAN, Team Coloquick) à 4sec.
3. Asbjørn Kragh Andersen (DAN, Team Virtu Cycling) à 5sec.
4. Emil Nygaard Vinjebo (DAN, Team Coloquick) à 8sec.
5. Alexander Kamp (DAN, Team Virtu Cycling) m.t.