En quelques années, la rampe de Stirling s’est imposée comme un premier grand rendez-vous pour les favoris à la victoire finale du Tour Down Under, avant le Mont Willunga. Certes, cette ascension à grimper à trois reprises dans un circuit final n’a rien à voir avec la difficulté emblématique et le juge de paix de l’épreuve australienne. Mais le final en côte incite généralement les puncheurs à exprimer leurs qualités pour la première fois de l’année comme l’ont fait Diego Ulissi et Tom-Jelte Slagter ces deux dernières saisons. Cette année encore, on verra les acteurs attendus samedi sur les pentes sévères du Mont Willunga tenter de faire une première différence au classement général. Mais ceux-là vont se faire surprendre par des finisseurs complets et vont se contenter des seconds rôles.
Vous l’aurez sans doute compris, l’échappée du jour n’a, malheureusement pour elle, pas rencontré le même sort que celle de la 1ère étape remportée par Jack Bobridge (Australie). Pourtant, ce n’est pas la sélection australienne qui chasse seule derrière Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Campbell Flakemore (BMC Racing Team) et Cameron Meyer (Orica-GreenEdge). Appuyée par le Team Sky et par IAM Cycling, l’équipe nationale parvient à ses fins en permettant à Jack Bobridge de conserver le maillot ocre de leader une fois la ligne d’arrivée franchie. Quand le peloton voit le portique d’arrivée pour la première fois, l’écart est encore de plus de deux minutes. Mais la meute ne panique pas et tire les leçons de la première étape. Elle a pris ses marques hier et attend le moment opportun pour reprendre les fuyards.
Ce sera chose faite à 25 kilomètres de l’arrivée. Si des attaques viennent perturber l’organisation du peloton de temps à autre, c’est bien groupé qu’il se présente au pied de la bosse. Les kilomètres qui la précédaient ont été ultra-rapides pour des équipes souhaitant placer leur poulain à la meilleure position. Tout ne s’est pas passé comme prévu pour l’équipe Movistar qui a dû composer avec la crevaison de son sprinteur Juan-José Lobato dans le dernier tour. Aussi, l’Espagnol n’est pas le mieux positionné quand la route commence à s’élever.
Bien emmené par ses coéquipiers, l’ancien d’Euskaltel-Euskadi sera pourtant le premier à franchir la ligne. Quand les Orica-GreenEdge s’effacent à 500 mètres de la ligne, les Cannondale-Garmin prennent la tête du peloton et Nathan Haas lance le sprint à plus de 300 mètres du portique. L’Australien se casse les dents sur ce sprint difficile en côte mais se trouve être une parfaite rampe de lancement pour Daryl Impey (Orica-GreenEdge). Le Sud-Africain crève l’écran, mais Juan-José Lobato vient finalement le déborder dans les 30 derniers mètres. A 26 ans, l’Espagnol, 2ème du People’s Choice Classic derrière Marcel Kittel dimanche, remporte son premier succès d’envergure. Parmi les favoris, Gorka Izagirre 3ème, Tom Dumoulin 4ème, Cadel Evans 5ème, Luis-Leon Sanchez 6ème et Richie Porte 7ème sont ceux qui s’en sortent le mieux.
Demain, il y aura 143,2 kilomètres entre Norwood et Paracombe.
Classement 2ème étape :
1. Juan-Jose Lobato (ESP, Movistar Team) les 150,5 km en 3h42’24 » (40,7 km/h)
2. Daryl Impey (AFS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Gorka Izagirre (ESP, Movistar Team) m.t.
4. Tom Dumoulin (PBS, Giant-Alpecin) m.t.
5. Cadel Evans (AUS, BMC Racing Team) m.t.
6. Luis-León Sánchez (ESP, Astana) m.t.
7. Richie Porte (AUS, Team Sky) m.t.
8. Niccolò Bonifazio (ITA, Lampre-Merida) m.t.
9. Nathan Haas (AUS, Cannondale-Garmin) m.t.
10. Samuel Dumoulin (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
Classement général :
1. Jack Bobridge (AUS, Australie) en 6h41’55 »
2. Juan-Jose Lobato (ESP, Movistar Team) à 3 sec.
3. Lieuwe Westra (PBS, Astana) à 4 sec.
4. Daryl Impey (AFS, Orica-GreenEdge) à 7 sec.
5. Gorka Izagirre (ESP, Movistar Team) à 9 sec.
6. Niccolo Bonifazio (ITA, Lampre-Merida) à 13 sec.
7. Gianni Meersman (BEL, Etixx-Quick Step) m.t.
8. Samuel Dumoulin (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Nathan Haas (AUS, Cannondale-Garmin) m.t.
10. Cadel Evans (AUS, BMC Racing Team) m.t.