Patrick, racontez-nous un de vos souvenirs du Tour de France.
J’ai beaucoup de souvenirs qui datent de mon enfance, mais il y en a un en particulier. Je suis d’origine bretonne, et j’ai assisté, dans mon village d’origine à Trégastel, au passage de Jean Robic qui a remporté le Tour après la guerre (en 1947). Nous étions heureux. Je me souviens aussi du passage de Louison Bobet. Ensuite, je suis devenu ami avec Bernard Hinault si l’on continue de parler de coureurs bretons.
L’étape Saint-Gildas-des-Bois-Saint-Malo mardi prochain passera à Saint-Méen-le Grand, le village de Louison Bobet, serez-vous présent ?
Non, je ne serai pas là, mais je penserai à Louison Bobet, dont j’ai parlé dans mon dernier livre, Seules les traces font rêver. C’est vrai que les traces de cet homme là m’ont fait rêver, comme elles l’ont fait pour des générations. J’ai souvent revu son frère Jean en thalasso, à Biarritz notamment. C’était un grand coureur, qui est cependant un peu resté dans l’ombre de son frère.
On imagine que le succès sera au rendez-vous mardi.
Comme toujours, il y a vraiment un amour absolu du cyclisme en Bretagne. Et du sport de manière générale. Il n’y a qu’à voir l’En Avant Guingamp en football. Une ville de moins de 10 000 habitants qui réussit à se hisser en Ligue 1 !
Pratiquez-vous régulièrement le vélo ?
Non, je roule peu, mais j’aime ça.
Vous êtes pourtant originaire de Bretagne, une terre de vélo…
J’ai grandi en Bretagne, mais je suis né à Reims. À cette époque, c’était l’âge d’or du Stade de Reims, en football. J’ai fait d’autres sports, du tennis, et je cours tous les matins.
Vous étiez à Nice pour l’Étape du Cœur de Mécénat Chirurige Cardiaque, cette opération vous-tient-elle à cœur ?
Oui, bien sûr, l’idée est d’aider Mécénat Chirurgie Cardiaque, mais aussi de se faire plaisir. Faire les deux en même temps, c’est formidable.
Quel est votre favori pour le Tour ?
Je n’ai aucune espèce d’idée ! Pour tout vous dire, je suis très chauvin, et j’aimerais bien que ce soit un Français. Au moins qu’il y en ait un qui monte sur le podium. On connaît une vraie disette depuis les années Hinault. C’est le champion qui m’a le plus marqué. Et là, c’est le supporter français, et pas seulement breton, qui parle.
Propos recueillis à Nice, le 2 juillet 2013.