Delphine, quel est votre premier souvenir de vélo ?
Je devais avoir 4 ou 5 ans. Je me souviens du jour où mon père a voulu m’ôter les roulettes. Moi je n’étais pas du tout sûre de moi. Et puis tout compte fait je me suis rendu compte que j’avançais pareil sans les petites roues. Après ça, j’ai peaufiné mon pédalage comme une grande avec mon frère, les après-midis, et en quelques jours j’avais la maîtrise de mon vélo. A l’adolescence, avec mon groupe de copains, nous nous déplacions beaucoup à vélo, faute de scooters. Les journées d’été, on faisait une vingtaine de kilomètres. Ça reste de très bons souvenirs.
Alliez-vous aussi à l’école en vélo ?
Tout à fait. J’avais une descente à faire pour aller à l’école puis à midi je reprenais la route en sens inverse et j’avais la montée à grimper. Ce n’était pas très long mais je me déplaçais beaucoup à vélo.
Votre frère pratiquait-il le cyclisme en compétition ?
Non, c’était comme moi, le vélo du dimanche. Maintenant, il a investi dans un bon VTT. Quand il a le temps, il va en faire. Il n’est pas cycliste mais on est très attachés au vélo dans notre famille.
Vous souvenez-vous du premier passage du Tour auquel vous ayez assisté ?
Je me souviens d’une course, il y a trois-quatre ans, qui est passée dans mon village. Je ne pourrai plus dire si c’était le Tour de France ou le Tour d’Alsace. Maintenant, c’était une course cycliste avec son ambiance habituelle : les gens au bord de la route qui attendent la caravane pour recevoir les petits cadeaux, les applaudissements, l’été, le beau temps, la chaleur…
Les efforts des coureurs du Tour, ça vous inspire quoi ?
Ce qui me marque, c’est leur combativité. Quand on doit pousser sur les pédales, et qu’il fait chaud, et que c’est dur, on sent qu’ils luttent, qu’ils se battent.
Vous êtes forcément sensible à la beauté masculine, y en a-t-il un qui vous inspire ?
Je pense que les sportifs doivent être jugés sur leurs capacités et pas sur la couleur de leur maillot, sur leur physique ou autre chose. Par contre je soutiens énormément Thomas Voeckler, qui est Alsacien comme moi. Et comme en Alsace on est très chauvins : allez Thomas ! Même s’il n’a pas grandi en Alsace, quand on y est né, on a le cœur alsacien.
Le côté populaire du vélo rejoint souvent le côté populaire des élections de miss, qu’en pensez-vous ?
Je suis tout à fait d’accord. Le Tour de France est un rendez-vous français par excellence. Chaque année on suit ça. Les miss c’est exactement pareil, sauf que c’est en hiver, en décembre, quand tout le monde se réunit devant la télévision. C’est un rassemblement autour d’un événement populaire pour l’un comme pour l’autre.
La pratique du vélo, ça vous est interdit dans le cadre de votre fonction de miss ?
Non mais si j’avais le temps, je le ferais. Mais je travaille beaucoup. L’année prochaine, quand j’aurai un peu plus de temps, je reprendrai bien sûr le vélo. D’ailleurs, pour l’anecdote, je me déplaçais tellement à vélo partout que quand j’ai eu mon permis je ne voyais pas l’utilité de prendre la voiture.
Votre prédécesseuse fait du triathlon. Vous verriez-vous en faire également ?
Je ne suis pas assez sportive pour ça ! Je n’ai malheureusement pas assez de muscles, pas assez d’endurance. Je suis une cycliste du dimanche, une nageuse du dimanche. Je pratique en loisir. J’aime l’art, la nature, l’environnement.
Allez-vous suivre le Tour de France à la télé jusqu’au 22 juillet ?
Je vais essayer de suivre ça de loin puisque je m’envole ce mardi quatre-cinq jours pour la Réunion, puis je repars un mois en Chine pour le concours Miss Monde. Ça va être très difficile de regarder le Tour en retransmission.
Au-delà de la représentation de la France, quelle est votre activité ?
Miss France est un métier de tous les jours. Ce sont des représentations, des voyages, et pas seulement en France. Je suis en plus très engagée dans des associations, notamment pour les animaux, le don du sang, le maintien à domicile des personnes âgées… On ne m’a rien suggéré. Miss France m’a seulement aidé à m’épanouir. J’étais déjà très engagée avant, maintenant Miss France est pour moi un grand mégaphone que j’utilise pour pouvoir crier haut et fort ce que je pense au niveau national et international.
Avez-vous un pronostic pour ce Tour 2012 ?
Je trouve que les pronostics, c’est quelque chose de très stressant. Avant Miss France, il y avait des sites de pronostics. Or ils sont souvent faux et ils mettent le stress au cycliste, pour le coup. Hors pronostic, que chacun se donne à fond et que le meilleur gagne !
Propos recueillis à Arc-et-Senans le 9 juillet 2012.