13ème étape : Saint-Girons-Foix (101 km)
Rarement le Tour de France ne s’était aventuré à proposer des étapes de montagne aussi brèves que celle qui attend les coureurs pour leur seconde journée dans les Pyrénées. Mais dans leur volonté de chercher sans cesse de nouveaux formats, les organisateurs proposent aujourd’hui une étape de 101 kilomètres – et ce n’est pas pour nous déplaire – qui s’annonce captivante.
Les formats courts déjà employé depuis quelques années ont donné des résultats fort intéressants, invitant les favoris à s’exprimer sans relâche d’un bout à l’autre de la course. Chacun garde en mémoire les exercices du genre proposés sur le Tour en 2011 puis en 2015 entre Modane et l’Alpe d’Huez, sur une distance de 110 kilomètres.
Pas d’arrivée en altitude cette fois mais trois cols de 1ère catégorie entre Saint-Girons et Foix (Ariège). Après un premier quart de course en faux plat montant, on attaquera la première difficulté du triptyque ariégeois : le col de Latrape (5,6 km à 7,3 %). Dans cette étape sans vallée, il faudra ensuite enchaîner avec le col d’Agnes (10 km à 8,2 %) et le Mur de Péguère (9,3 km à 7,9 %) pour… clou du spectacle.
Pour rappel, il y a cinq ans, cette redoutable difficulté dont les 3,3 derniers kilomètres se dressent à 13 % avec un passage ardu à 18 %, un autre à 16 % un kilomètre plus haut, avait été la cible d’un acte criminel quand des clous avaient été déversés au sommet, provoquant des crevaisons en série.
A partir de là, il restera 27 kilomètres de descente (peu technique) puis de faux plat descendant pour rejoindre Foix, où les attaquants de la première heure devraient s’expliquer. Si les battus du classement général auront leur mot à dire, cette courte étape devrait avoir moins d’impact pour les favoris, qui n’y trouveront sans doute pas de quoi faire d’importantes différences.