Après la Guardia civil espagnole, nous nous attaquons à une autre fonction qui touche à l’encadrement et à la sécurité, tant pour les spectateurs de la Vuelta que pour le personnel qui y travaille. Voici Gaëlle, 22 ans, première classe Mestre, pompier volontaire depuis 6 ans !
Originaire de Prades, où la Vuelta a connu un départ d’étape et une victoire de Vincenzo Nibali, est-ce la première fois que vous travaillez sur la Vuelta ?
Oui, c’est la première fois. Je trouve qu’il s’agit vraiment d’une très grosse organisation, aussi bien au niveau de la sécurité que des secours, c’est très bien. Je ne connaissais pas la Vuelta avant, j’ai appris il y a peu de temps ce que c’était. Visiblement, c’est l’équivalent du Tour de France, mais en Espagne. Prades s’est proposée comme ville d’accueil et comme j’en suis originaire, je peux vous dire qu’on était très content ! Cela change du quotidien à la caserne.
Le monde du cyclisme est plutôt masculin que féminin, vous, qui êtes pompier, et qui vivez cela au quotidien, qu’en pensez-vous ?
(Rires) C’est vraiment que nous ne sommes pas beaucoup ! Aujourd’hui par exemple, pour le dispositif secours, je suis la seule femme. En temps normal, en équipe feux de forêt et ambulance, je suis la seule femme et je travaille en équipe de 8 avec 7 hommes.
Comment le vivez-vous ?
Je dirais que tout dépend du type d’interventions auquel je participe. Sur certains événements, on est contente d’être une femme et on est plus utile qu’un homme, surtout avec les enfants, les femmes ou les personnes âgées. Dès lors qu’il y a un relationnel à installer ou un problème qui touche le corps, comme par exemple les grossesses, ils sont contents d’avoir une femme. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une bagarre ou d’alcool, ce genre de choses, ce n’est pas évident et c’est plutôt les hommes qui s’en occupent. Les collègues hommes sont protecteurs envers les collègues femmes, donc ils passent devant et nous ensuite.
Vous êtes donc complémentaires ?
Oui absolument et c’est toujours le cas, nous sommes une équipe et de cette manière, on peut plus facilement répondre de manière adaptée à une situation. Femme ou pas, dans ma tête, je fais exactement le même travail que les hommes. Quand on me demande de faire quelque chose, je le fais. Nous sommes avant tout une équipe.
Mathilde Duriez, vélo101