Lucy Martin est anglaise, elle a 27 ans et elle est chargée de presse pour le team Orica Scott pour la deuxième année consécutive.
Parle nous de ton parcours professionnel.
Avant, j’étais cycliste professionnelle chez les féminines dans l’équipe nationale. Après les Jeux olympiques de Londres, cela ne me plaisait plus, je ne prenais plus de plaisir à courir, j’ai donc décidé de me reconvertir et j’ai fait une formation aux médias. C’est différent mais je garde un lien avec le milieu du cyclisme.
Comment se compose l’équipe dans laquelle tu évolues et que penses tu de ton travail ?
Nous sommes trois à s’occuper des contacts presse pour Orica Scott. Il y a Tara, notre manager, moi et un autre homme.
Maintenant que je travaille en « coulisses », je me rends compte à quel point toutes les personnes d’une équipe ont un rôle important. Quand j’étais cycliste, la vie était facile. Tout est parfait, tu arrives pour la course et ton vélo est prêt. Maintenant, je découvre l’envers du décor, tout le travail que cela demande et le nombre de personnes impliquées pour faire vivre une équipe au quotidien.
Il y a beaucoup d’hommes autour de toi, que penses tu de cet environnement de travail ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup d’hommes. Cependant les choses évoluent et il y a de plus en plus de femmes dans les équipes avec différentes fonctions. Je connaissais la plupart des cyclistes avant de faire ce travail donc cela m’a rendu les choses plus faciles et ils me respectent. Je pense que beaucoup d’entre eux apprécient d’avoir des femmes de l’équipe pour équilibrer les choses. Nous avons également Sandra qui est masseuse donc au total nous sommes trois femmes dans l’équipe. Nous travaillons beaucoup. Tara a enchaîné Giro, Tour de France et Vuelta. Nous travaillons essentiellement sur ordinateur et nous faisons les courses qui nous sembles les plus importantes, comme les Classics.
Que penses-tu de la nouvelle formule du podium de la Vuelta ?
Je pense que c’est une tradition de voir des femmes faire une bise au vainqueur sur le podium mais c’est appréciable de voir que les choses évoluent et qu’il y ait une forme d’égalité a présent. Peut-être que d’autres organisations vont suivre cette décision dans le futur. Pour moi, cela introduit une forme de respect dans les courses et dans le sport en général puisque c’est un milieu qui est en constante évolution. Il y a de plus en plus de femmes dans les équipes, il semble normal qu’il y ait aussi des hommes su le podium, les choses vont dans les deux sens.
Mathilde Duriez, Vélo101