Son histoire récente (six éditions seulement) ne fait pas de lui l’égal d’un Paris-Nice ou même d’un Tirreno-Adriatico au patrimoine du cyclisme. Mais le Tour d’Oman est devenu au fil des années un des premiers points de rendez-vous importants cochés par les futurs acteurs du Tour en juillet. Cette année encore, l’épreuve moyen-orientale peut s’enorgueillir d’attirer un plateau à faire pâlir d’envie bon nombre de courses par étapes non WorldTour, quel que soit le stade de la saison. Les Tours de Dubaï et du Qatar qui l’ont précédé dans la péninsule arabique depuis le début du mois de février ont fait la part belle aux finisseurs. Le décor changera radicalement avec une épreuve nettement plus vallonnée dans le sultanat traversé de part en part par la chaîne des Monts Hajar. Les coureurs de Grands Tours pourront s’en donner à cœur joie.
Terminées les routes rectilignes bordées par le désert à perte de vue. Place désormais à des étapes présentant chaque jour ou presque du relief susceptible d’intéresser les grimpeurs ou les puncheurs. Évidemment, tous les coureurs auront en tête l’arrivée emblématique de vendredi à la Montagne Verte qui a toujours eu valeur de juge de paix. Les 7,5 kilomètres à 10,7 %, soit 1800 mètres de plus que les années précédentes, sont placés trop tôt dans la saison pour en tirer des enseignements définitifs sur la nouvelle hiérarchie mondiale. Mais cette arrivée au sommet pourra donner quelques indications sur l’état de forme de certains et pourra permettre à d’autres de marquer des points dans l’optique des rendez-vous futurs. Une chose est sûre, c’est à cet endroit que les favoris achèveront de se dévoiler.
Et les favoris ne manqueront pas vendredi pour succéder à l’étonnant Rafael Valls, absent pour défendre son titre. Vincenzo Nibali (Astana), Richie Porte (BMC Racing Team) et Tom Dumoulin (Giant-Alpecin) partent avec une longueur d’avance, mais ils devront étroitement surveiller Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), Rui Costa (Lampre-Merida), Dan Martin (Etixx-Quick Step), Eduardo Sepulveda (Fortuneo-Vital Concept) ou Jurgen Van Den Broeck (Team Katusha). Loin de se résumer à une simple course de côte vendredi, le Tour d’Oman pourrait également basculer un peu plus tôt dans la semaine. Dès demain, les coureurs seront dans le bain avec la montée d’Al Jissah placée à 5 kilomètres de l’arrivée. Mercredi, l’étape se terminera par la côte de Quriyat, longue de 2800 mètres à 6,5 % et susceptible d’écrémer le peloton. Enfin, samedi, l’étape se termine par un circuit local à boucler trois fois, marqué par la montée de Bousher Al Amerat.
Même si le parcours ne leur est globalement pas favorable, les finisseurs auront quelques occasions d’ajouter de nouvelles lignes à leur palmarès, jeudi à Naseem Park, et dimanche à la Corniche de Matrah. Triple vainqueur d’étape au Qatar, Alexander Kristoff (Team Katusha) aura l’horizon dégagé. Le Norvégien n’aura qu’ Edvald Boasson-Hagen (Dimension Data), Sam Bennett (Bora-Argon 18), Gerald Ciolek (Stölting Service Group) et Moreno Hofland (Team LottoNL-Jumbo) pour lui faire de l’ombre.
Le parcours du Tour d’Oman 2016 :
• 1ère étape (mardi 16 février) : Oman Exhibition Center-Al Bustan (145,5 km)
• 2ème étape (mercredi 17 février) : Omantel Head Office-Quriyat (162 km)
• 3ème étape (jeudi 18 février) : Al Sawadi Beach-Naseem Park (176,5 km)
• 4ème étape (vendredi 19 février) : Knowledge Oasis Muscat-Jabal Al Akhdhar (177 km)
• 5ème étape (samedi 20 février) : Yiti-Ministry of Tourism (119,5 km)
• 6ème étape (dimanche 21 février) : The Wave Muscat-Matrah Corniche (130,5 km)
Le palmarès :
2015 : Rafael Valls (ESP, Lampre-Merida)
2014 : Christopher Froome (GBR, Team Sky)
2013 : Christopher Froome (GBR, Team Sky)
2012 : Peter Velits (SVQ, Omega Pharma-Quick Step)
2011 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)
2010 : Fabian Cancellara (SUI, Team Saxo Bank)