Les premières classiques belges de l’année ont bien sûr donné depuis un mois quelques indications sur l’état des forces en présence, mais c’est avec le GP E3 que les choses sérieuses commencent. Le Circuit Het Nieuwsblad ? Trop tôt dans la saison. Kuurne-Bruxelles-Kuurne ? Trop plat. A Travers la Flandre ? Trop peu représentatif. Il faut généralement attendre la course qui se dispute autour d’Harelbeke pour tirer les premiers véritables enseignements de cette campagne de classiques qui s’annonce plus passionnante que jamais. Ce n’est pas un hasard si sur les cinq dernières éditions, trois des vainqueurs ont remporté dans la foulée le Ronde une dizaine de jours plus tard. Il n’y a pas de doute possible, le GP E3 a bien mérité son surnom de petit Tour des Flandres même s’il comporte tout de même 50 bornes de moins.
Cela n’aurait presque pas d’importance puisque les organisateurs ont trouvé le moyen de placer dix-sept bergs en l’espace de 215 kilomètres. C’est de deux moins que la course la plus prestigieuse du calendrier flamand, mais l’enchaînement sans répit des difficultés s’apparente au Ronde avec sept difficultés dans les 60 derniers kilomètres. La différence, c’est qu’il restera encore 20 kilomètres à couvrir au sommet du Tiegemberg (1 km à 6,5 %) et que l’enchaînement du Vieux-Quaremont (2,2 km à 4,2 %) et du Paterberg (360 mètres à 12 %) sera moins décisif que sur le Ronde. Non seulement il sera inversé avec le Paterberg d’abord, mais il sera situé à près de 40 bornes de l’arrivée. Au sommet, il restera encore le Karnemelkbeekstraat puis le Tiegemberg avant de filer vers Harelbeke.
On l’a dit, le GP E3 est la première course de la campagne disposant d’un parcours exigeant à une période susceptible de permettre aux acteurs principaux d’y dévoiler leurs ambitions. C’est ce qu’avait fait Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) l’an dernier, même si la suite de ses classiques n’avait pas rencontré le succès escompté. Cette année encore, les meilleurs Flandriens du moment ont répondu présents. Il y a fort à parier que Fabian Cancellara (Trek Factory Racing), Niki Terpstra et Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step), Sep Vanmarcke (Team LottoNL-Jumbo), Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), Ian Stannard, Geraint Thomas et Bradley Wiggins (Team Sky), Sebastian Langeveld (Cannondale-Garmin) Filippo Pozzatto (Lampre-Merida) et Sylvain Chavanel (IAM Cycling) fassent parler d’eux.
Les 17 monts du GP E3 :
• Km 31,9 : Katteberg (600 m à 6,7 %)
• Km 41,3 Leberg (700 m à 6,1 %)
• Km 99,9 : La Houppe (3440 mètres à 3,3 %)
• Km 108,5 : Berg Stene (1560 mètres à 7,3 %)
• Km 113,1 : Boigneberg (2180 mètres à 5,8 %)
• Km 117,3 : Eikenberg (1200 mètres à 5,5 %)
• Km 123 : Stationberg (460 mètres à 3,2 %)
• Km 127,6 : Taaienberg (650 mètres à 9,5 %)
• Km 142,6 : Knokteberg (1530 mètres à 5,3 %)
• Km 146,6 : Hotondberg (1200 mètres à 4 %)
• Km 155 : Rotelenberg (1100 mètres à 3 %)
• Km 169 : Kapelberg (900 mètres à 4 %)
• Km 173,1 : Paterberg (700 mètres à 12 %)
• Km 177,3 : Vieux Quaremont (2200 mètres à 4,2 %)
• Km 183,7: Karnemelkbeekstraat (1530 mètres à 4,9 %)
• Km 195,5 : Tiegemberg (1000 mètres à 6,5 %)
Les 10 derniers vainqueurs :
2014 : Peter Sagan (SVQ, Cannondale)
2013 : Fabian Cancellara (SUI, RadioShack-Leopard)
2012 : Tom Boonen (BEL, Omega Pharma-Quick Step)
2011 : Fabian Cancellara (SUI, Team Leopard-Trek)
2010 : Fabian Cancellara (SUI, Team Saxo Bank)
2009 : Filippo Pozzato (ITA, Team Katusha)
2008 : Kurt-Asle Arvesen (NOR, Team CSC)
2007 : Tom Boonen (BEL, Quick Step-Innergetic)
2006 : Tom Boonen (BEL, Quick Step-Innergetic)
2005 : Tom Boonen (BEL, Quick Step-Innergetic)