Les éditions se suivent et se ressemblent pour le Tour du Pays Basque avec comme souvent deux courses dans la course tout au long des six étapes. Il y a d’abord et bien sûr la lutte pour décrocher le classement général de la cinquième épreuve par étapes WorldTour de l’année qui concerne avant tout les meilleurs grimpeurs souvent capables de remporter un Grand Tour. Mais l’épreuve constitue depuis quelques années le point de passage obligé de tous les coureurs préparant les classiques ardennaises. À moins de deux semaines de l’Amstel Gold Race, leur temps est en effet venu de dévoiler pleinement leur jeu. La répétition sans répit des ascensions (six par jour en moyenne) et l’absence d’étape de plat constituent sans aucun doute la meilleure préparation pour les coureurs ayant vue sur le triptyque Amstel Gold Race-Flèche Wallonne-Liège-Bastogne-Liège.
Il convient donc de distinguer trois types de coureurs à surveiller. D’abord ceux qui comme Philippe Gilbert (BMC Racing Team), Carlos Betancur (Ag2r La Mondiale), Simon Gerrans et Michael Albasini (Orica-GreenEdge), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Joaquim Rodriguez (Team Katusha) et Frank Schleck (Trek Factory Racing), profiteront du Tour du Pays Basque pour préparer leurs objectifs ardennais. Il y a ensuite ceux comme Nairo Quintana (Movistar Team), Tejay Van Garderen (BMC Racing Team), Rafal Majka (Tinkoff-Saxo), Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale), Thibaut Pinot (FDJ) et Andrew Talansky (Cannondale-Garmin) qui n’auront de vue que sur le classement général. Enfin certains peuvent faire d’une pierre, deux coups comme Robert Gesink (Team LottoNL-Jumbo), Rui Costa (Lampre-Merida), Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), Michal Kwiatkowski (Etixx-Quick Step) et Bauke Mollema (Trek Factory Racing).
Tout au long de la semaine, on devrait voir ceux-là en action puisque toutes les étapes sont plus ou moins vallonnées. La première étape demain sera la plus accessible, même si l’Alto del Vivero est situé à 13,4 kilomètres. Les parties finales des étapes sont toutes accidentées. Mercredi à Zumarraga et jeudi à Arrate, la ligne est placée moins de cinq kilomètres après le sommet des dernières difficultés. Il faudra cependant attendre vendredi et l’étape arrivant à l’Alto de Aia pour la première réelle arrivée au sommet. Au lendemain de cette étape, la montée sera répétée au cours du contre-la-montre final autour d’Aia qui ponctue cette semaine d’ordinaire explosive. La lutte s’annonce acharnée pour succéder à Alberto Contador, vainqueur de l’épreuve en 2014, mais absent cette année.
Le parcours :
• 1ère étape (lundi 6 avril) : Bilbao-Bilbao (167 km)
• 2ème étape (mardi 7 avril) : Bilbao-Vitoria (175,4 km)
• 3ème étape (mercredi 8 avril) : Vitoria-Zumarraga (170,7 km)
• 4ème étape (jeudi 9 avril) : Zumarraga-Arrate (162 km)
• 5ème étape (vendredi 10 avril) : Eibar-Aia (155 km)
• 6ème étape (samedi 11 avril) : Aia-Aia (18,3 km CLM)
Les 10 derniers vainqueurs :
2014 : Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo)
2013 : Nairo-Alexander Quintana (COL, Movistar Team)
2012 : Samuel Sanchez (ESP, Euskaltel-Euskadi)
2011 : Andreas Klöden (ALL, RadioShack)
2010 : Chris Horner (USA, RadioShack)
2009 : Alberto Contador (ESP, Astana)
2008 : Alberto Contador (ESP, Astana)
2007 : Juan-José Cobo (ESP, Saunier Duval-Scott)
2006 : José-Angel Gomez-Marchante (ESP, Saunier Duval-Prodir)
2005 : Danilo Di Luca (ITA, Liquigas-Bianchi)