Samedi prochain, le Bayern Munich va disputer la finale de la Ligue des Champions de football pour la deuxième année consécutive. Le club bavarois cédait il y a douze mois face à un Chelsea controversé. Cette semaine, c’est tout un peuple qui soutiendra son équipe, qui plus est face au rival de Dortmund. Dans un contexte où tous les amoureux du sport de l’autre côté du Rhin penseront au ballon rond, le Tour de Bavière pourrait passer au second plan. Ce serait pourtant bien malheureux pour cette épreuve qui fêtera sa 34ème édition cette année. Depuis la disparition du Tour d’Allemagne, c’est la seule occasion pour les coureurs teutons de briller chez eux sur une épreuve par étapes, vingt jours après l’ouverture du calendrier.
Si les courses d’une semaine ne sont plus une spécialité allemande, on aurait pu attendre que les icônes du sprint fassent le déplacement pour l’une des courses les plus importantes du calendrier du pays. Il n’en est rien. Ni la doublette Kittel-Degenkolb (Argos-Shimano) ni André Greipel (Lotto-Belisol) ne rentreront au bercail, au contraire du vainqueur de Milan-San Remo Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka). Ben Swift (Team Sky) et Yauheni Hutarovich (Ag2r La Mondiale) seront ses principaux adversaires tandis que Geraint Thomas (Team Sky) semble le mieux armé pour la victoire finale. Les plus grands espoirs tricolores feront le déplacement puisque Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), Thibaut Pinot (FDJ) et Warren Barguil (Argos-Shimano) seront sur les routes allemandes jusque dimanche tout comme Pierre Rolland (Team Europcar).
Pourtant, ils ne trouveront pas un parcours franchement adapté à leurs aptitudes de grimpeurs. Ce sont avant tout les 31,2 kilomètres contre-la-montre qui feront la décision. Le challenge est intéressant pour les jeunes tricolores qui devront mettre à profit le tracé légèrement vallonné de demain et jeudi pour espérer créer les écarts. Plus probablement, il faudra savoir emmener de gros braquets pour pouvoir remporter ce Tour de Bavière. Les grimpeurs devront donc tenter pour espérer inverser la tendance, mais le combat est déséquilibré. Après le contre-la-montre, il sera trop tard, car ce seront les seigneurs du sprint qui seront à l’honneur. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’ils puissent entrer en scène plus tôt. Les hommes rapides auront leurs chances dès demain.
Le parcours :
• 1ère étape (mercredi 22 mai) : Pfaffenhofen-Mühldorf (193,8 km)
• 2ème étape (jeudi 23 mai) : Mühldorf-Viechtach (194,5 km)
• 3ème étape (vendredi 24 mai) : Viechtach-Kelheim (196,8 km)
• 4ème étape (samedi 25 mau) : Schierling-Schierling (31,2 km CLM)
• 5ème étape (dimanche 26 mai) : Kelheim-Nuremberg (169,8 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2012 : Michael Rogers (AUS, Team Sky)
2011 : Geraint Thomas (GBR, Team Sky)
2010 : Maxime Monfort (BEL, Team HTC-Columbia)
2009 : Linus Gerdemann (ALL, Team Milram)
2008 : Christian Knees (ALL, Team Milram)
2007 : Stefan Schumacher (ALL, Gerolsteiner)
2006 : Alberto Martinez (ESP, Agritubel)
2005 : Michael Rich (ALL, Gerolsteiner)
2004 : Jens Voigt (ALL, Team CSC)
2003 : Michael Rich (ALL, Gerolsteiner)
La liste des engagés :
Team Sky (GBR)
1. Geraint Thomas (GBR) MTN-Qhubeka (AFS) 11. Gerald Ciolek (ALL) Ag2r La Mondiale (FRA) 21. Romain Bardet (FRA) Euskaltel-Euskadi (ESP) 31. Jon Aberasturi (ESP) Lampre-Merida (ITA) 41. Damiano Cunego (ITA) Argos-Shimano (PBS) 51. Jonas Ahlstrand (SUE) Rad-Net Rose Team (ALL) 61. Henning Bommel (ALL) |
IAM Cycling (SUI)
71. Marcel Wyss (SUI) Team Europcar (FRA) 81. Jerome Cousin (FRA) Blanco (PBS) 91. Theo Bos (PBS) FDJ (FRA) 101. William Bonnet (FRA) Team Netapp-Endura (ALL) 111. Jan Barta (TCH) Garmin-Sharp (USA) 121. Jack Bauer (NZL) Orica-GreenEdge (AUS) 131. Sam Bewley (NZL) |
Team Heizomat (ALL)
141. Alexander Grad (ALL) Nutrixxion Abus (ALL) 151. Rick Ampler (ALL) Sojasun (FRA) 161. Anthony Delaplace (FRA) Team Stölting (ALL) 171. Jan Dieteren (ALL) Thüringer Energie Team (ALL) 181. Jan Brockhoff (ALL) Team Novo Nordisk (USA) 191. Fabio Calabria (AUS) |