1. William Bonnet (Bbox Bouygues Telecom)
Mardi 9 mars, 2ème étape de Paris-Nice (Contres-Limoges). La course au soleil est partie depuis quarante-huit heures et elle met déjà le cap vers le Massif Central à l’occasion d’une étape de 201 kilomètres. La deuxième étape ne présente pas de grande difficulté, si ce n’est le froid toujours intense, qui invite les coureurs à accélérer l’allure pour se réchauffer, poussés par le vent arrière. Quatre coureurs précéderont le peloton tout au long de la journée mais un regroupement général s’opère à 15 kilomètres de l’arrivée et les sprinteurs s’avancent pour une première vraie confrontation sur ce Paris-Nice. Malheureusement, une chute désorganise le peloton à 600 mètres de la ligne. Peter Sagan lance le sprint mais William Bonnet demeure calé dans sa roue. Il le remonte dans les derniers mètres pour obtenir sa plus belle victoire.
2. Amaël Moinard (Cofidis)
Dimanche 14 mars, 7ème étape de Paris-Nice (Nice-Nice). La dernière étape de la course au soleil est un triptyque devenu traditionnel. La course franchit successivement le col de la Porte, le col de la Turbie et le col d’Eze. C’est dans la première des trois ascensions que jaillissent deux coureurs français. Le Normand Amaël Moinard, porteur du Maillot à Pois de meilleur grimpeur, et l’Alsacien Thomas Voeckler se lancent dans une échappée audacieuse à travers les cols des Alpes-Maritimes. Sans jamais bénéficier d’une avance supérieure à 2’40 », les deux hommes vont néanmoins tenir leurs adversaires en respect, leur opposant une somptueuse résistance. Bien que leur avantage soit quasiment réduit à néant dans les derniers hectomètres du col d’Eze, à 15 kilomètres de l’arrivée, au moment où la grande bagarre est déclenchée entre les favoris, Moinard et Voeckler basculent en tête. Sur la Promenade des Anglais, il leur est permis de se disputer cette prestigieuse victoire d’étape au sprint. Voeckler se précipite en lançant le rush de loin, et c’est Moinard qui vient conclure triomphalement une superbe course des deux Français. Avec deux victoires d’étape, le Maillot à Pois, la victoire au classement par équipes et deux coureurs dans le Top 10 (Jean-Christophe Péraud et Jérôme Coppel), la France aura réussi son Paris-Nice.
3. Samuel Dumoulin (Cofidis)
Samedi 27 mars, 6ème étape du Tour de Catalogne (El Vendrell-Barcelone). Au lendemain de l’annonce de la poursuite du partenariat de Cofidis avec le cyclisme pour deux ans de plus, le Lyonnais Samuel Dumoulin offre une belle reconnaissance à sa formation. Il remporte une étape piégeuse dans un Tour de Catalogne avancé de deux mois au calendrier. L’étape se conclut notamment sur les hauteurs de Montjuich, là où s’était achevée en 2009 une étape du Tour de France. En finisseur-puncheur qu’il est, Samuel Dumoulin fait honneur à son maillot en franchissant la ligne le premier, juste devant son coéquipier Rein Taaramae. Un beau doublé qui marque ni plus ni moins la cinquième victoire de Samuel Dumoulin à ce stade de la saison, la douzième déjà pour Cofidis. Jamais le Lyonnais n’avait autant marché qu’en ce début de saison 2010.
4. Jérôme Pineau (Quick Step)
Jeudi 13 mai, 5ème étape du Giro (Novara-Novi Ligure). Après quatre premiers jours ardents, le Giro s’offre enfin une première journée de répit. C’est l’une des étapes les plus abordables, peu de difficultés étant empruntées dans le Piémont. Mais en dépit de l’avantage certain qui va aux sprinteurs, une échappée se constitue à 130 kilomètres de l’arrivée autour de Yukiya Arashiro, Paul Voss et des Français Julien Fouchard et Jérôme Pineau. Sous la conduite des Lampre de Petacchi, l’avance des hommes de tête est endiguée à 5’15 ». Or, judicieusement, le quatuor a conservé des ressources en vue des 20 derniers kilomètres et présente une résistance inattendue. L’échappée va maintenir quelques mètres d’avance sur le peloton à l’arrivée, où Jérôme Pineau décroche un succès retentissant de par son sang-froid dans le final. Devant Fouchard.
5. Damien Monier (Cofidis)
Mercredi 26 mai, 17ème étape du Giro (Brunico-Peio Terme). A la sortie de deux étapes de montagne très exigeantes, avec les pentes harassantes du Monte Zoncolan puis celles assommantes du Plan de Corones, la dix-septième étape du Giro se termine à nouveau en altitude, tracée entre Brunico et Peio Terme. On sent bien pourtant que le peloton a besoin de reprendre un dernier souffle avant la bataille finale. Dix-neuf coureurs répondent alors à l’invitation d’animer l’étape après 54 kilomètres de course. Damien Monier est de l’aventure à laquelle le peloton accorde une avance maximale de 12’10 ». Encore ensemble au pied de l’ascension finale, les dix-neuf se départageront à la pédale. Damien Monier repart avec Danilo Hondo et Steven Kruijswijk, qu’il va lâcher à 3 kilomètres de l’arrivée pour terminer l’étape en solitaire. Et en vainqueur !
6. Nicolas Vogondy (Bbox Bouygues Telecom)
Jeudi 10 juin, 4ème étape du Critérium du Dauphiné (Saint-Paul-Trois-Châteaux-Risoul). Une première et inédite arrivée en altitude se présente sur les routes du Critérium du Dauphiné, où l’on attend une explication entre le Maillot Jaune Janez Brajkovic et son challenger Alberto Contador. Pourtant, les deux leaders vont se neutraliser et cela va faire les affaires des coureurs français, passés à l’attaque à tour de rôle dans l’ascension vers la station des Hautes-Alpes. Les escarmouches successives de Christophe Le Mével, Laurent Mangel et Amaël Moinard ne font pas mouche. Celle de Nicolas Vogondy va être la bonne en revanche. L’ancien champion de France démarre à 1500 mètres du sommet. Il s’envole alors avec une facilité déconcertante. Tandis que les favoris se regardent, il s’en va chercher la victoire devant… Romain Sicard.
7. Sylvain Chavanel (Quick Step)
Lundi 5 juillet, 2ème étape du Tour de France (Bruxelles-Spa). La deuxième étape du Tour de France prend des airs de classique ardennaise. La pluie qui s’est invitée à la fête, rendant la chaussée extrêmement glissante, invite huit coureurs à courir devant dès le 11ème kilomètre. Les Français Sylvain Chavanel, Jérôme Pineau et Sébastien Turgot accompagnent Burghardt, Gavazzi, Lloyd, Roelandts et Taaramae. Et devant l’insistance du peloton, le groupe de tête se désolidarise. Roelandts et Chavanel poursuivent seuls devant dans la côte de Stockeu. Des chutes à répétition au sein du paquet vont finalement contraindre ce dernier à abandonner la poursuite. Sylvain Chavanel se débarrasse de Roelandts dans la côte du Rosier, à 18 kilomètres du but. Il conclut victorieusement une échappée de 190 km et s’empare du Maillot Jaune !